A travers cette exposition initiée par la Fondation «Artistes Africains pour le Développement»,des peintres, sculpteurs, vidéastes et photographes proposent, à travers leurs œuvres, leur vision du futur de l’Afrique. «Aujourd'hui, si l'Afrique veut être émancipée, il faut que toute la jeunesse africaine ait la possibilité d'avoir l'électricité d'abord, pour se connecter, pour travailler, pour créer. Dès que je suis à Ouagadougou, l'intensité de l'électricité ne me permet pas de connecter mon ordinateur. Souvent, je suis obligé de le débrancher, de le charger en ville, et de revenir travailler. Donc, comme les autres, je suis touché», témoigne le photographe Nyaba Léon Ouedraogo, l’un des participants à cette exposition.
Comme lui,53 autres artistes représentant chacun un pays du continent africain devront utiliser leur art pour s’exprimer àpropos de l’électricité en Afrique,conscients que remporter la bataille de l’énergie sur le continent est incontournable pour que l’Afrique puisse atteindre ses objectifs de développement.
L'exposition «Lumières d'Afrique» s'est ouverte en prélude à la COP21, la conférence de Paris sur le climat qui aura lieu à la fin du mois novembre.Pour l’occasion, la Fondation «Artistes Africains pour le Développement» a demandé aux artistes de plancher sur le thème de la lumière, un thème pertinent sur un continent confronté à des problèmes d'accès à l'électricité.
Mais au-delà de ce thème, cette exposition veut également rendre un hommage aux artistes africains contemporains, de plus en plus présents sur le marché de l'art, et engagés chez eux, dans les débats de société. Les œuvres seront présentées en décembre 2015 pendant la COP21, puis en Côte d’Ivoire au premier trimestre 2016. L’exposition poursuivra ensuite sa route sur le continent africain, en Europe et aux États-Unis.
P. Amah