L’armée soudanaise déclare atteindre les environs de la ville de Heglig

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

"Nous sommes maintenant à la périphérie de la ville d'Heglig et il y a eu des attaques répétées lancées par l'armée sud-soudanaise ", a déclaré Al-Sawarmy Khalid Saad, porte-parole des Forces armées soudanaises (SAF) dans un communiqué.

Il a ajouté que l'armée sud-soudanaise se retirait et sa tentative de prendre le contrôle total de l'État du Kordofan-Sud avait été déjouée, et que "la situation dans la ville d'Heglig sera résolue en quelques heures".

L'armée soudanaise a annoncé mardi que l'armée sud-soudanaise s'était emparée de Heglig à la suite d'une attaque d'envergure.

Heglig est riche en pétrole et produit 115.000 barils par jour, ce qui représente environ la moitié de la production pétrolière du Soudan.

Jeudi, le président soudanais Omar al-Bachir a écarté la possibilité pour l'armée de son pays d'entrer dans le territoire du Soudan du Sud.

"Nos frères du sud ont choisi la guerre", a-t-il déploré, "La guerre n'est pas dans l'intérêt du Soudan ou du Soudan du Sud, mais les frères du sud ne pense pas aux intérêts du Soudan ou du Soudan du Sud".

A Addis Abeba, capitale de l'Ethiopie, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine s'est déclaré, jeudi, "profondément inquiet" de la situation sur le terrain et du non-respect par les deux parties soudanaises de leurs engagements pris lors des négociations menées sous les auspices des médiateurs de l'UA, conduits par l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki.

Le Conseil a décrit la prise de Heglig par le Soudan du Sud comme étant "illégale et inacceptable", rappleant que la ville se trouve au nord de la ligne de 1957 entre les deux pays.

Jeudi, le Conseil de sécurité de l'ONU a fait une déclaration dans laquelle il a demandé au Soudan et au Soudan du Sud de s'abstenir des hostilités.