L'élaboration d'une nouvelle stratégie d'intervention "est nécessaire dans un contexte marqué par de nombreuses incertitudes" et "pour assurer la cohérence des actions avec les bouleversements politiques et sociaux qui ont marqué l'année 2011", a indiqué la BAD dans son Document de Stratégie Pays 2012-2013 pour la Tunisie.
Cette stratégie intérimaire de la BAD a été préparée entre juillet et novembre 2011, approuvée par le Conseil du Groupe de la Banque africaine de Développement le 15 février 2012 et lancée mercredi lors d'un débat sur la situation économique en Tunisie.
La BAD profite de ce débat pour lancer sa stratégie intérimaire pour 2012-2013 dans l'ambition "d'adopter un instrument adapté à la situation en Tunisie dans le cadre d'une approche novatrice" dans son cadre et ses modalités, d'après M. Jacob Kolster, directeur du département de l'Afrique du Nord relevant de la BAD.
"Compte tenu de l'incertitude qui caractérise la période de transition, une approche flexible fondée sur un dialogue constant et sur une revue des axes stratégiques et priorités d'intervention doit être privilégiée", selon le Document de Stratégie Pays 2012- 2013 pour la Tunisie.
Deux piliers inscrit dans le plan d'action du gouvernement tunisien composent le cadre de cette stratégie de la BAD pour 2012- 2013 en Tunisie à savoir la croissance et la transition économique d'un côté et l'inclusion et la réduction des disparités régionales de l'autre.
Alors que le premier pilier de la stratégie intérimaire de la BAD cherchera à améliorer les règles régissant les activités économiques avec un environnement propice au développement privé, le deuxième pilier "contribuera à la réalisation de l'objectif du gouvernement de désenclavement des zones rurales et d'amélioration de l'accès aux infrastructures", toujours selon le Document de la BAD.
D'après les chiffres de la BAD, le portefeuille en Tunisie demeure le 2e plus important portefeuille de l'institution et comprend actuellement 21 projets et programmes actifs, 14 dons d'assistance technique et un don d'aide d'urgence pour un montant total de 574,1 millions UC (1 UC équivalent à 1,16 euros).
Malgré la confiance exprimée en la capacité de la Tunisie de traverser avec la plus basse facture la période transitoire, la BAD réalise que certains risques et politiques compensatoires peuvent se présenter dont l'instabilité politique, sociale et économique en plus de la présence de deux défis majeurs : " l'emploi des jeunes et les disparités régionales en termes de pauvreté et plus généralement de développement", selon le Document intérimaire 2012-2013 de la BAD pour la Tunisie.
