Alger (© 2024 Afriquinfos)- L’adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS n’est plus à l’ordre du jour. Le président algérien Abdelmajid Tebboune a fait cette annonce lors d’un entretien avec les médias locaux. Un renoncement qui n’empêche pas Alger d’adhérer à la banque de développement de l’organisation en injectant 1,5 milliard de dollars dans le capital du nouvel établissement bancaire des BRICS.
Dans une allocation télévisée le 5 octobre dernier, le président Abdelmajid Tebboune a fait savoir que l’Algérie renonçait à intégrer des BRICS qui rassemble la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud. Si en 2023, Alger avait manifesté son intérêt à adhérer au groupe économique, il a été recalé au profit d’autres pays comme l’Égypte, l’Éthiopie ou encore les Émirats arabes unis. Le motif de son exclusion : une économie algérienne pas assez diversifiée et sa trop grande dépendance aux hydrocarbures.
L’Algérie réfute les raisons avancées pour motiver sa non adhésion aux BRICS, parlant plutôt à ses positions politiques sur des questions de la région. Conséquence : « L’Algérie ne souhaite pas intégrer un groupe où elle n’est pas désirée », a déclaré le président Tebboune. « Nous voulions adhérer pour des raisons bien définies, mais quand nous avons vu la tournure que prenait cette organisation, notre volonté a changé », a-t-il ajouté.
La quatrième puissance économique africaine ne tourne pourtant pas définitivement le dos aux BRICS. Alger veut participer au financement de nouvelle banque de développement des Brics. « Nous comptons participer à hauteur de 1,5 milliard de dollars pour l’achat d’actions. C’est une étape importante. La banque des BRICS est considérée comme la nouvelle banque de développement, équivalente à la Banque mondiale, avec un capital aussi significatif que celui de cette dernière », a déclaré le président algérien. « Cette contribution est cruciale, car elle offre une alternative aux institutions financières internationales telles que la Banque mondiale », a-t-il insisté.
S.B.