Des hackers marocains ont piraté plusieurs sites officiels mauritaniens comme ceux de la Primature, de la Chambre de Commerce, de l’Industrie et de l’Agriculture (CCIAM), du Ministère de la justice, du Portail Mauritanie, de la Caisse de Dépôt et Développement (CDD) et de la Commission Nationale des Marchés Publics. La Mauritanie dispose d’une très faible sécurité informatique puisque le site de l’agence nationale du registre de la population et des titres sécurisés (ANRPTS) avait récemment été piraté par des chinois.
Ce piratage risque d’avoir des conséquences politiques. En effet, les hackers ont fait apparaitre en page d’accueil les portraits des présidents algériens et mauritaniens avec la mention « Ennemis du Maroc ». Se faisant passer pour des agents des services secrets marocains, ils ont donné à leur piratage une plus grande portée politique. En outre, il survient dans un contexte de refroidissement des relations entre l’Algérie et le Maroc. En compétition dans leur région, ces deux pays voient leurs relations diplomatiques devenir toujours plus délicates, et ce piratage risque d’en empêcher la normalisation. Il pourrait même être l’écho d’une opinion publique marocaine de plus en plus anti-algérienne. Une animosité qui existe des deux côtés de la frontière puisque certaines voix c’étaient élevées en Algérie contre la visite du Roi Mohamed VI en Tunisie.