L’Algérie et le Niger maintiennent le cap de leur coopération énergétique malgré leurs divergences géostratégiques

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Rencontre entre Le ministre nigérien du Pétrole, Sahabi Oumarou et son homologue algérien Mohamed Arkab

Niamey (© 2024 Afriquinfos)- Solliciter le soutien de l’Algérie pour le lancement de « projets énergétiques phares » au Niger : C’est le cœur de la visite du ministre nigérien du Pétrole, Sahabi Oumarou à Alger le week-end dernier. Lors de son séjour, le ministre Sahabi Oumarou, et son homologue algérien, Mohamed Arkab ont discuté  de partenariat énergétique et, plus précisément, de deux gros projets, même si les relations entre les deux pays étaient tendues ces derniers mois sur fonds de crise des migrants.

Il s’agit de la réalisation d’une raffinerie et d’un complexe pétrochimique, a indiqué le ministre nigérien, en marge de sa visite à la raffinerie d’Arzew.

La compagnie pétrolière nationale algérienne renforce ses investissements sur le champ pétrolier de Kafra situé à la frontière algéro-nigérienne. Les deux puits forés devraient permettre, au Niger, d’augmenter sa production de pétrole de 90 000 barils par jour. Pour Niamey, c’est une opportunité d’exporter plus efficacement, via les installations algériennes.

« Nous comptons sur le soutien de l’Algérie, ce pays frère, pour la concrétisation de ces deux projets, qui revêtent une grande importance pour le développement du secteur énergétique au Niger« , a souligné le ministre.

Qualifiant l’Algérie de « fierté de l’Afrique », il a souligné qu’elle peut être une boussole en ce qui concerne la réalisation des infrastructures énergétiques dans les pays africains.

L’autre sujet évoqué par les deux hommes, c’est le gazoduc transsaharien, également appelé le TSGP, initié il y a quinze ans désormais.

Il doit acheminer le gaz nigérian vers l’Europe via le Niger et l’Algérie, un tube de 4 000 kilomètres qui a bien avancé côté Nigeria. C’est une réalisation stratégique pour l’Europe qui cherche à réduire sa dépendance au gaz russe, d’ici à 2027, mais aussi pour les trois États africains qui bénéficieront des retombées économiques.

Aucune date n’est avancée quant à l’achèvement de ce gigantesque gazoduc qui nécessite, au total, 13 milliards de dollars d’investissement.

C’est la deuxième fois, en quelques semaines, que les deux ministres se rencontrent, signe d’une accélération des relations bilatérales entre Algérie et Niger.

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