Sous le leadership de l’Afrique du Sud, plusieurs chefs d’Etat d’Afrique (ressortissants essentiellement d’Afrique australe), ont discuté de l’opérationnalisation de l'ACIRC (Capacités de l'Afrique pour une réponse immédiate aux situations de crise) la semaine dernière. Même s’il n’a pas débouché sur une décision ferme, cette rencontre de haut niveau a le mérite d’avoir remis au devant de la scène la nécessité pour le Continent noir de se doter d’un Mécanisme opérationnel, pouvant être activé dans de brefs délais pour faire face à de multiples crises.
Grande recommandation du Sommet célébrant en mai dernier le jubilé de l’UA, l’opérationnalisation de l'ACIRC répond surtout à la volonté exprimée, voici une décennie, par les dirigeants africains d’apporter une réponse africaine, indépendante et rapide, à différentes convulsions socio-politiques sur ce continent. En mettant sur pied entre autres une Force permanente de maintien de la paix forte de 32.500 hommes. Toutes choses qui répondent à la volonté de l’Afrique d’exprimer son leadership dans la recherche internationale de solutions aux maux africains, tout en respectant les règles régissant le maintien de la paix et la prévention des conflits dans le giron des Nations Unies.
A Pretoria, on croit et on travaille dur pour que l'ACIRC soit viable et mise en branle au plus tard fin décembre 2013. Un nouveau coup diplomatique en douce de la première puissance économique en Afrique, qui visiblement, est bien décidée à laisser son empreinte à l’UA. Une chose est certaine : une ACIRC crédible évitera de renforcer auprès des populations africaines le cliché d’une Afrique incapable de se prendre en charge, en premier lieu, quand des différends éclatent sur son sol.
(Par Edem Gadegbeku)
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