L’Afrique post-COVID-19 aura impérativement besoin des femmes d’affaires (CEA)

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Addis-Abeba (© 2020 Afriquinfos)-Les femmes africaines exerçant dans les affaires auront un grand rôle à jouer dans une Afrique post-COVID-19, c’est ce qu’indique une déclaration de la Commission économique pour l’Afrique (CEA/UNEAC) des Nations unies.

La déclaration signée par Mama Keita, directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique de l’Est, lors d’un dialogue virtuel régional consacré aux moyens de relever les défis économiques et sociaux rencontrés par les femmes et les jeunes filles à la suite de la pandémie de COVID-19. Une note qui a par ailleurs  mis l’accent sur l’autonomisation économique des femmes.

Les femmes d’affaires africaines « pourront réduire considérablement la forte dépendance du continent à l’égard des importations de produits alimentaires, médicaux et pharmaceutiques essentiels », lançant dans le même temps un appel en faveur de politiques et d’initiatives novatrices susceptibles de faire une différence pour les femmes.

« Alors que nous reconstruisons nos économies après le COVID-19 et que nous cherchons à transformer les vulnérabilités en opportunités, rappelons que le commerce intra-africain est encore très faible à moins de 20% et que les femmes entrepreneurs ont un rôle important à jouer dans la relance de celui-ci », a déclaré Mme Keita.

De son côté, Xia Huang, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs en Afrique, a également reconnu l’impact disproportionné et négatif de la pandémie sur les femmes et les jeunes filles, en particulier dans la sphère économique, et a insisté sur la nécessité de placer les femmes au centre de toutes les initiatives de réponse.

Présente également à cette réunion virtuelle, Clare Akamanzi, PDG du Conseil de développement du Rwanda, a aussi souligné le rôle des femmes entrepreneurs. Selon celle-ci, l’autonomisation des femmes est un moyen d’atteindre tous les objectifs de développement durable.

« Aujourd’hui (au Rwanda), les femmes entrepreneurs dirigent plus de 42% des entreprises. Elles contribuent à hauteur de 78% du commerce transfrontalier, et le commerce transfrontalier contribue à 30% du PIB », a en outre indiqué Mme Akamanzi.