A Nairobi, lors d'une conférence sur la quête de transformation économique en Afrique, les décideurs politiques et les experts ont déclaré que la trajectoire économique du continent ne faiblira pas malgré les revers occasionnels.
"La renaissance africaine a décollé alors que le continent connaît une transformation politique et socio-économique rapide. Une Afrique en expansion est une success-story du 21ème siècle qui a une portée sur l'ensemble de la communauté mondiale", a déclaré le président du réservoir de pensée ghanéen, le Centre africain pour la transformation économique (ACET), Kingsley Amoako.
L'ACET, en collaboration avec l'Institut de recherche sur la politique alimentaire internationale (IFPRI), a organisé la confé rence de Nairobi pour discuter des nouvelles voies de dé veloppement pour l'Afrique.
M. Amoako a indiqué que l'Afrique sub-saharienne est la nouvelle frontière pour la croissance économique rapide qui aura des effets sur d'autres parties du monde.
"L'Afrique est un marché formidable pour les biens et services, alors que notre base de riches ressources naturelles attire les investissements directs étrangers. Notre relation symbiotique avec le reste du monde s'est renforcée dans un contexte d'activités é conomiques vibrantes", a déclaré M. Amoako.
Selon les experts, les bonnes nouvelles concernant la croissance économique rapide récente de l'Afrique ont été établies. Mais la croissance n'a pas créé assez d'emplois productifs pour absorber le boom des jeunes et trop d'économies africaines continuent de dépendre de produits primaires.
Le consensus est par conséquent que la transformation é conomique, en plus de la croissance, devrait être la priorité de d éveloppement post-2015 pour l'Afrique.
Les pays d'Afrique subsaharienne ont enregistré ces dix derni ères années un taux de croissance économique compris entre 5 et 7 % et cette tendance est appelée à se poursuivre compte tenu de la dé couverte récente d'hydrocarbures et de métaux précieux.
Le Fonds monétaire international (FMI) estime que la trajectoire de croissance de l'Afrique devrait s'accélérer dans la mesure où les pays adoptent des réformes pour améliorer leur gouvernance économique.
Les décideurs ont noté que le choix de politiques macroé conomiques saines et la bonne volonté politique ont permis un dé collage en Afrique.
"L'Afrique est un continent jeune qui renferme de très grandes possibilités inexploitées. Nous devons diversifier nos é conomies, adopter la technologie, les innovations et le capital humain pour stimuler la croissance", a souligné le secrétaire é conomique du ministère kényan de la Décentralisation et de la Planification, Stephen Wainaina.
Il a appelé les pays à partager les meilleures pratiques en matière de relance de la croissance économique. Dans son plan directeur Vision 2030, le gouvernement kényan prône un cadre politique et réglementaire fort pour stimuler la croissance é conomique.
M. Wainaina a noté que le Kenya a réussi ces cinq dernières années à soutenir la croissance économique en menant des réformes politiques et en modernisant certains secteurs stratégiques comme l'agriculture.
"Le boom des matières premières sur le marché mondial a créé un effet d'aubaine pour le Kenya. Les marchés sont dynamiques car nous nous attendons à un boom pétrolier", a déclaré M. Wainaina.
La croissance économique actuelle en Afrique sub-saharienne est alimentée par les secteurs de l'agriculture et du tourisme.
La directrice de la recherche au Centre africain pour la transformation économique, Mina Baliamoune, a souligné que pour soutenir la croissance de l'Afrique les gouvernements doivent diversifier la production et maîtriser le dividende démographique.
"Les pays doivent mettre l'accent sur la compétitivité des exportations, investir dans la technologie et le capital humain pour stimuler la croissance", a-t-elle ajouté.