L'accord n'a pas été exploité comme il se doit par les producteurs marocains et les exportations vers les Etats-Unis restent faibles, a-t-il expliqué à la MAP, en marge d'un déjeuner débat organisé à l'occasion de la visite d'une délégation d'hommes d'affaires américains au Maroc.
"Les exportateurs marocains n'accordent pas assez d'intérêt au marché américain et se contentent du débouché européen, encouragés en cela par le facteur de proximité et leur connaissance de ce marché", a-t-il précisé, relevant cependant que certains produits agricoles trouvent des difficultés à l'export vers les USA" du fait que l'administration américaine n'a pas jusqu'à présent facilité l'entrée de ces produits".
L'accord de libre-échange signé entre les deux pays prévoit des exonérations totales des droits de douanes pour la majorité des produits, l'octroi à d'autres des abaissements partiels et permet un démantèlement progressif pour certains produits industriels et agricoles, a fait savoir M. Mahsoussi.
Le plus important dans cet accord, a-t-il précisé, est l'incitation des hommes d'affaires américains à investir au Maroc qui constitue un hub de production et d'export vers de nombreux pays liés au Royaume par des accords de libre-échange lesquels permettent le libre accès des produits marocains à ces marchés sans le paiement d'aucun droit de douane.
L'investisseur installé au Maroc produit non seulement pour les résidents au Royaume mais aussi pour 1,2 milliard de consommateurs à travers le monde, a-t-il expliqué.
Lors de cette rencontre, organisée par la Chambre de commerce américaine au Maroc, M. Mahsoussi avait précisé que les échanges commerciaux entre les deux pays restent en deçà des opportunités offertes par les deux partenaires, des objectifs fixés par l'accord de libre-échange et du niveau des relations politiques et stratégiques unissant les deux pays.
Il a salué la décision prise par des opérateurs américains d'investir au Maroc notant cependant que le flux des investissements reste faible et qu'il doit être renforcé.
Le Maroc recèle actuellement des potentialités d'investissement non seulement dans les domaines traditionnels mais aussi dans les secteurs de pointe et ce grâce aux efforts de modernisation et de mise à niveau entrepris au pays et à l'amélioration du climat des affaires, a-t-il dit.