Tunis (© 2024 Afriquinfos)- Après des années de vache maigre liées à la crise de la Covid-19 et aux défis économiques mondiaux, le secteur touristique tunisien connaît une reprise sans précédent en 2024. Dépassant les prévisions les plus optimistes. D’après le Conseil mondial du tourisme et du voyage (Wttc), le secteur connaît un rebond, avec des performances atteignant des sommets.
Selon le Wttc, les dépenses des visiteurs internationaux devraient se rapprocher du pic de 2019, tandis que celles des nationaux devraient augmenter de 5% par rapport à l’année dernière, pour atteindre 11,7 milliards de dinars, soit une hausse de 0,7% par rapport à l’année 2019. Après la mise en branle post-Covid de la machine du tourisme, l’activité du secteur devrait continuer de progresser. Et contribuer à hauteur de 14% à l’économie nationale, générant ainsi plus d’emplois (3,9%) pour atteindre près de 418 mille, soit un emploi sur neuf.
«Le secteur des voyages et du tourisme en Tunisie s’est presque entièrement rétabli, les contributions nationales et sectorielles dépassant tous les records précédents. Alors que les dépenses des visiteurs internationaux sont encore en train de rattraper leur retard, nous sommes convaincus que le secteur résilient de la Tunisie continuera de prospérer, et de jouer un rôle essentiel dans l’avenir économique du pays», a positivé Julia Simpson, présidente-directrice générale du Wttc.
Selon cette organisation internationale, la mise en place du Conseil supérieur du tourisme devrait aider le Gouvernement tunisien à atteindre ces prévisions, car il rassemble en son sein les secteurs public et privé, tout en garantissant la collaboration entre les parties prenantes. Les recettes provenant du secteur du voyage et du tourisme en Tunisie devraient atteindre 23 milliards de dinars à la fin de l’année en cours, aux dires de projections locales.
Des chiffres positifs qui pourraient être sapés par le contexte tendu dans lequel la Tunisie s’apprête à organiser sa présidentielle 2024.
En Tunisie, l’industrie touristique génère près de 6% du PIB, et affiche généralement un taux de croissance proche de celui de l’économie nationale.
V. A.
