La reconstruction des Eperviers ne sera pas aisée

Afriquinfos Editeur
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Emmanuel Shéyi Adebayor n’est pas le seul remède à l’inefficacité de l’attaque des Eperviers qui dure depuis la double qualification des Togolais pour la Can et le Mondial 2006. Certes, entre avril 2010 (date du retrait d’Emmanuel Adebayor de la sélection nationale) et son retour chez les Eperviers ce 15 novembre, l’équipe du Togo a plus encaissé que marquer des buts. Toutefois, tous les observateurs du ballon rond qui s’attendaient à ce que “la machine à buts” reprenne du service chez les Eperviers à la faveur du retour en sélection d’E. Adébayor, se sont presque trompés.
Le géant attaquant de Tottenham a certes été à l’origine de l’unique but des Eperviers contre les Bissau-guinéens qui qualifie le Togo pour le second round des éliminatoires du Mondial 2014, mais après cette ouverture du score, la cohésion qu’on attendait dans le jeu tactique togolais n’a jamais suivi…

Réorganiser de fond en comble

Officiellement, dirigeants et joueurs des Eperviers (Mondialistes en 2006) se fixent pour principal objectif, à court terme, de disputer à tout prix la Can 2013 qui sera organisée une année après celle de 2012. En d’autres termes, une qualification pour le Mondial 2014 ne fait pas partie des calculs prioritaires de l’équipe du Togo.

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Malignité sportive ou pas des Togolais pour endormir leurs adversaires directs durant le second round des éliminatoires du Mondial 2014 (Camerounais, Libyens et Congolais de la Rdc), l’encadrement des Eperviers a très peu de temps devant lui pour remettre sur pied une équipe au jeu léché, de la défense à l’attaque. Pour se qualifier simultanément en 2006 pour la Can et le Mondial, les Togolais ont aussi joué sur le statut de « petit poucet » qu’on leur collait dans leur groupe composé entre autres du Sénégal qui venait d’épater le monde lors du Mondial 2002. Depuis qu’elle a disputé un Mondial en 2006, même lorsqu’elle connaît des méformes, l’équipe du Togo est attendue de pied ferme par ses adversaires. Avec ou sans Adebayor.

Un changement de statut sur l’échiquier du football en Afrique qui commande une organisation plus rigoureuse autour des Eperviers. Pour regagner Lomé après leur match aller contre la Guinée-Bissau le 11 novembre dernier, l’équipe du Togo a dû effectuer un long voyage parsemé d’escales (Bissau-Dakar-Bamako-Cotonou-Lomé) ; alors que les joueurs de cette sélection avaient à livrer une rencontre décisive 48 heures plus tard. Si cette inconduite sur le plan organisationnel a été sans conséquences sur le match retour des Togolais, des erreurs patentes de cet acabit pèseront beaucoup dans la balance durant la seconde phase des éliminatoires du Mondial 2014.
Par ailleurs, sujet peut-être polémique et sensible dans l’encadrement de l’équipe nationale togolaise, la transition entre Eperviers ayant disputé la Can et le Mondial 2006 (aujourd’hui trentenaires pour la plupart) et la nouvelle génération semble difficile. De même que la cohésion entre ces deux “entités”. Ce mal s’est encore fait sentir avec acuité ce 15 novembre. Autant d’urgents chantiers qui ne feront pas meubler de repos au Togo, le séjour du nouveau coach Didier Six.