La 703ème réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA : la situation du Mali au cœur des discussions

Afriquinfos
5 Min de Lecture

Addis-Abeba (© Afriquinfos 2017)- Lors de la 703ème réunion du Conseil de paix e l’Union Africaine et de sécurité, le conseil a pris note de la communication du Haut Représentant du Président de la Commission pour le Mali et le Sahel, l’ancien Président Pierre Buyoya du Burundi, et de celle du Représentant Spécial du Secrétaire General des Nations unies, Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Mahamat Saleh Annadif, sur la situation au Mali. Le Conseil a également pris note des déclarations faites par les Représentants du Mali, du Togo, pays assurant la présidence de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ainsi que par les représentants de la Commission de la CEDEAO, des Nations unies et de l’Union européenne (UE).

L’instance panafricaine a réitéré son attachement au respect de l’unité, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République du Mali, conformément aux dispositions pertinentes de l’Acte constitutif de l’UA.

Elle a une fois encore exhorté l’ensemble des parties maliennes à redoubler d’efforts pour surmonter les défis liés à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger, en vue de parvenir à la paix et à la réconciliation au Mali. A cet égard, le Conseil s’est félicité des avancées enregistrées au cours de la récente période, notamment la mise en place des autorités intérimaires et la tenue de la Conférence d’entente nationale.

Le Conseil de l’UA a appelé à une accélération de la mise en en œuvre de l’accord, à travers notamment le nouveau chronogramme consensuel convenu au mois de juin 2017, en particulier s’agissant du déploiement des autorités administratives et institutionnelles maliennes sur l’ensemble du territoire malien. IL a souligné la nécessité, à cet effet, d’accélérer le processus du Mécanisme opérationnel de coordination prévu par l’Accord, en vue du lancement rapide du processus de désarmement, démobilisation et réintégration. Le Conseil a encouragé la classe politique malienne à trouver rapidement, par le dialogue, un consensus autour du projet de révision de la constitution. Le Conseil a exprimé son appréciation aux pays de la région, en particulier à l’Algérie, Chef de file de la médiation et Président du Comité de suivi de l’Accord.

Le Conseil a pris note avec préoccupation de la dégradation continue de la situation sécuritaire, non seulement au Nord du Mali, mais également dans la partie centrale du pays. A cet égard, il a fermement condamné les affrontements persistants entre des groupes signataires de l’Accord d’Alger au Nord du Mali, en violation de toutes les dispositions de cessez-le-feu conclus à ce jour, soulignant que seuls les groupes armés terroristes tirent avantage de ces dissensions pour continuer à perpétrer leurs attaques. Le Conseil a en outre fermement condamné les violences intercommunautaires qui occasionnent de nombreuses victimes civiles dans la région de Kidal et a exprimé sa détermination à prendre, en étroite coopération avec la communauté internationale, des mesures contre les mouvements signataires de l’Accord de paix, qui continuent de violer le cessez-le-feu.

Le Conseil a réaffirmé sa ferme condamnation des attaques terroristes ignobles contre les populations civiles, les forces maliennes et internationales de la MINUSMA et de l’opération Barkhane, et a renouvelé son plein appui à l’initiative opportune des pays du G5 sahel, à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, qui a abouti à la création de la force conjointe du G5 sahel et s’est réjoui de l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution 2359 (2017) saluant le déploiement de cette force et a exprimé son appréciation à l’Union européenne pour l’ appui financier annoncé à l’initiative du G5 Sahel. Il a exprimé la disponibilité de l’UA à poursuivre les consultations avec le Conseil de sécurité des Nations unies et l’ensemble de la communauté internationale en vue d’assurer un financement durable et prévisible à la Force conjointe du G5 Sahel.

V.A