S'exprimait au cours d'un débat au Conseil de sécurité, sur le rôle des femmes pour la paix et la sécurité, M. Ban a indiqué que si la prévention des violences sexuelles est une responsabilité primaire des gouvernements, la communauté internationale doit renforcer ses efforts cllectifs pour éliminer les causes de ces violences.
"Nous devons utiliser tous les outils à notre disposition : opérations de maintien de la paix et missions politiques, efforts de médiation et de protection des droits de l'homme et fourniture d'une assistance humanitaire", a-t-il indiqué.
"Cela englobe tous les artisans de la paix au lendemain des conflits et suppose le rétablissement de la primauté du droit, la promotion de l'égalité entre les sexes, le relèvement rapide et le développement à plus long terme", a-t-il affirmé.
M. Ban a souligné le rôle important des opérations de maintien de la paix actuellement déployées au Soudan, au Soudan du Sud et en RDC qui, en coopération avec les équipes de pays des Nations Unies, s'efforcent de mettre en place des arrangements pour le suivi, l'analyse et l'information des données.
La représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Zainab Hawa Bangura, a présenté le rapport du Secrétaire général de l'ONU qui couvre 22 zones de conflit, dont pour la première fois le Mali.
Le document met notamment en évidence le lien entre violence sexuelle et exploitation illégale des ressources, insiste sur les causes de tels crimes dans les déplacements de populations et met l'accent sur les mariages forcés, viols et esclavage sexuel imputables aux groupes armés.
Par ailleurs, le document dénonce l'utilisation de la violence sexuelle comme tactique d'intimidation dans le contexte des détentions ou des interrogatoires et insiste sur la nécessité de disposer d'informations quant au sort des enfants nés de femmes violées en temps de guerre.
"Nous devons braquer les projecteurs sur ceux qui commentent ces crimes, mais aussi sur ses commanditaires ou ceux qui les tolèrent", a déclaré la représentante spéciale.