Cette femme avait affirmé avoir été violée en septembre dernier par des hommes armés portant l'uniforme du gouvernement alors qu'elle vivait dans un camp de personnes déplacées. Le journaliste l'avait interviewée.
Ils ont tous deux été condamnés pour avoir bafoué l'honneur d'une institution d'Etat et le journaliste a en outre été condamné pour avoir publié des informations erronées, bien que l'interview n'ait jamais été publiée.
"Le secrétaire général exhorte le gouvernement de la Somalie à faire en sorte que toutes les allégations de violence sexuelle fassent l'objet d'une enquête exhaustive et que les auteurs de ces crimes soient poursuivis en justice", a indiqué un porte-parole de l'ONU dans un communiqué diffusé mardi.
"La Somalie émerge d'une période d'instabilité longue et difficile, et les représentants des institutions et du nouveau gouvernement se sont engagés de manière remarquable à faire respecter les droits de l'Homme et l'état de droit à l'égard de tous. Ce parcours doit se faire sur des fondements solides, dans le respect des droits de l'Homme, de la liberté d'expression et du droit à un procès équitable", peut-on lire dans ce communiqué.
Vendredi dernier, le Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie (UNPOS) avait exprimé sa préoccupation devant les poursuites judiciaires lancées à l'encontre de cinq individus accusés d'avoir porté de fausses accusations de viol. L'UNPOS avait appelé les autorités du pays à garantir un procès équitable aux prévenus.
