Le revirement de situation est d’autant plus impressionnant qu’il advient sans crier gare, après plusieurs années de lutte acharnée et sans pitié entre ex-époux. L’affaire, qui ressemble à l’origine à n’importe quelle dispute de divorce pour la garde des enfants, prend des dimensions tout à fait différentes quand intervient l’accusation de maltraitance des enfants par leur père, suivie d’un enlèvement orchestré avec l’aide de l’ambassade de Norvège au Maroc pour ramener les enfants auprès de leur mère à Oslo, puis d’un mandat d’arrêt international lancé par le pays scandinave sur l’athlète marocain, froissant au passage les relations diplomatiques entre les deux pays.
On serait intimidé par moins. Mais Khalid Skah a toujours poursuivi le combat coûte que coûte, jusqu’à se faire arrêter à Paris le 19 juin dernier, où il est encore retenu en liberté conditionnelle. Il n’a jamais flanché, et ce malgré le poids des vifs soupçons qui pèsent sur lui suite aux accusations émanant non seulement de son ex-femme mais aussi de ses enfants quant à une attitude violente et même franchement dangereuse.
Mais la lutte semble finie, Khalid Skah abandonne. Cela fait suite à une lettre ouverte écrite par sa fille Salma Skah, 20 ans, qui décrit par le menu le quotidien qu’elle partageait avec son Frère Tarik, 17 ans, quand ils vivaient au Maroc avec leur père. Il est question de torture, de séquestration, de violence physique inimaginable, un portrait bien peu flatteur de l’ex-champion olympique, d’autant qu’il provient de la principale intéressée.
Khalid Skah est donc « tout à fait disposé à sortir de la vie de ses deux enfants afin qu’ils puissent être heureux », témoigne le quotidien Akhbar Al Youm d’après une source proche de l’athlète. L’homme maintient que ces propos sont manipulés par son ex-épouse, il n’en reste pas moins qu’il ne cherchera plus à retrouver ses enfants, préférant sans doute ne pas s’exposer d’avantage à la justice, qui le retient déjà à Paris.