L’attaque est survenue dans la zone de Kapedo, une région aride et reculée du lac Turkana, où les raids et règlements de comptes entre communautés locales sont fréquents. La raréfaction des points d’eau et des zones de pâturage exacerbent les conflits entre communautés dans la région, peuplée essentiellement d’éleveurs nomades, notamment des tribus Pokot et Turkana.
Selon des experts, l’insécurité grandissante est due au sous-équipement flagrant des forces de police sur place, ainsi que la dissémination clandestine et de plus en plus importante d’armes à feu.
«Le nombre de policiers tués dans l’incident de vendredi s’élève à sept ; nous essayons de retrouver la trace de 17 autres policiers, dont des réservistes, qui ont disparu depuis l’attaque», a indiqué un haut gradé de la police.
La porte-parole de la police kényane Gatiria Mboroki a confirmé l’attaque dans la zone sans plus de détails à cause de la difficile communication avec les forces de police sur le terrain. Il y a deux ans, plus de 40 policiers avaient été tués à une centaine de kilomètres plus au nord, lors d’une embuscade sans précédent dans le pays. Vendredi soir, trois véhicules de police ont été attaqués, l’un d’entre eux a été brûlé. Le convoi s’apprêtait là aussi à mener une opération de sécurité, après une autre attaque, la semaine dernière, au cours de laquelle cinq personnes, dont déjà trois policiers, avaient été tuées, selon les sources policières.
L’attaque de vendredi soir a donné lieu à une nouvelle opération de sécurité d’ampleur dans la zone.
P. Amah