L’accident d’hélicoptère ayant provoqué la mort du chef des Armées kényanes et de neuf autres hauts gradés en avril 2024 a été causé par une panne de moteur, selon un Rapport du ministère de la Défense publié vendredi 11 avril.
Le crash avait eu lieu le 18 avril 2024 dans une région reculée du nord-ouest du pays, tuant le général Francis Omondi Ogolla, le chef des Forces de défense du Kenya. L’Armée de l’air avait envoyé une équipe d’enquêteurs pour établir les causes du drame, survenu dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à quelque 400 km au nord-ouest de la capitale Nairobi. Une enquête commune menée par des experts militaires et l’Armée de l’air a conclu que l’hélicoptère Huey KAF 1501 « s’est écrasé à cause d’une panne de moteur« .
Les enquêteurs, qui ont interrogé 12 personnes, dont trois témoins et deux survivants, expliquent que « peu après son départ », l’hélicoptère s’est « écrasé sur une ferme communautaire (…), et a pris feu immédiatement lors de l’impact ». Un témoin au sol a signalé une « forte détonation » avant l’accident, puis le moteur « a connu une perte totale de puissance », indique le Rapport. Le document précise que l’hélicoptère avait subi 300 heures d’inspections entre juin 2021 et octobre 2023, et que durant deux « inspections poussées, aucune anomalie majeure n’avait été identifiée ».
La dernière inspection avait eu lieu entre le 2 et le 4 avril 2024. L’enquête a écarté toute responsabilité des deux pilotes. Le Kenya est l »un des rares Etats d’Afrique dont les institutions s’efforcent de se mettre au-dessus de la mêlée dans de grandes affaires publiques et suscitant de la polémique. Que ce soit en matière politique comme en matière de corruption.
© Afriquinfos & Agence France-Presse
