La junte laisse le pouvoir "préserver l’intérêt du Mali", selon le capitaine Sanogo

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

"Ce n'est pas par peur qu'on a laissé le pouvoir, mais pour préserver l'intérêt du Mali (..) Le Mali avant et tout pour le Mali : c'est ça notre objectif..", a-t-il insisté. "Sinon, nous n’allons pas casser un mur et le laissé détruit", a-t-il déclaré au cours d'une rencontre avec la presse.

"Aucune tolérance ne sera accordée à quiconque, que ça soit homme politique, militaire ou autres citoyens, qui tenterait d' attaquer l'accord-cadre convenu entre le CNRDRE et la CEDEAO pour la sortie de crise malienne", a ajouté le capitaine Sanogo.

A propos des raisons du putsch, le capitaine Sanogo a évoqué, entre autres, les mauvaises conditions de l'armée malienne, l' insécurité grandissante dans les grandes villes maliennes, la mauvaise préparation de l'élection présidentielle et surtout le manque de sérieux concernant la gestion de la crise du Nord-Mali.

- Advertisement -

Il a tenu à assurer l'opinion nationale et internationale que l' accord-cadre signé entre le CNRDRE et la CEDEAO "sera respecté par le comité ainsi que par tous les Maliens sans exception (..) Le CNRDRE veillera à ce que cet accord-cadre soit soigneusement respecter".

Par rapport à l'occupation des régions du Nord-Mali et la proclamation de l'indépendance de l'Azawad, il a déclaré, "tout sauf la division du Mali (..) Le Mali est un et restera indivisible(..) Tous les soldats vont retourner sur le champ de bataille bien équipés avec quelques réglementations (..) Même si je dois moi-même prendre les armes afin d'éviter la division de notre pays, je le ferais (..) Nous sommes en train d'acheter des armements par tous les moyens, et l'argent est disponibles pour ça (..) par ailleurs, la CEDEAO et d'autres pays du monde vont nous aider (..)", a précisé le capitaine.

Selon le capitaine Sanogo, il n'est pas question d'organiser des élections tant qu'on n'a pas fini avec le problème du nord.

"La priorité, c'est le Nord-Mali", a-t-il martelé.

"Le CNRDRE n'est jamais écarté (..) Le CNRDRE reste toujours parce qu'on est là et on doit assurer nos arrières", a-t-il ajouté.

Avant cette rencontre avec la presse, le capitaine Sanogo avait rencontré Dioncounda Traoré, le président de l'Assemblée nationale qui doit être investi comme président par intérim par la Cour constitutionnelle dans les jours à venir.