En effet, afin de bien préparer la participation de Madagascar à la conférence Rio+20, un atelier national de consultation multipartite a été effectué récemment avec la contribution active de plus de 80 participants impliqués dans les questions environnementales.
D'après le Programme des Nations Unies pour le développement ( PNUD), Rio+20 revêt ainsi un caractère particulier pour la Grande île car Madagascar fait face à un triple défi, celui de préserver son exceptionnelle biodiversité qui constitue désormais un bien public mondial ; de prévenir ou réduire la vulnérabilité du pays face aux risques naturels et changements climatiques et de rattraper le retard accumulé en termes de croissance économique et de réduction de la pauvreté.
Ainsi, il a été indiqué de dépasser la phase test des actions en faveur du développement durable et passer à une mise à l' échelle pour atteindre une couverture nationale ; de renforcer les projets d'investissements pour maintenir les capitaux et générer des intérêts que ce soit par rapport aux financements propres ou par rapport aux financements extérieurs.
Du côté des dirigeants, une volonté politique claire assortie d' un mécanisme institutionnel approprié est nécessaire ainsi que le renforcement de la gouvernance, la décentralisation en insistant sur le principe de subsidiarité et le renforcement de capacités.
L'investissement dans l'éducation et la sensibilisation pour arriver à un changement de comportement en intégrant la notion de Genre ; l'équité entre les régions et entre les différentes couches sociales, sont également de mise.
Madagascar est réputée pour la beauté de sa nature et la richesse de sa biodiversité.
Depuis les 20 dernières années, plus de 400 millions de dollars ont été empruntés ou investis par la grande île pour protéger l' environnement malgache. Ainsi, dès 1975, la grande île a adhéré à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) et adopté une Stratégie Nationale de Conservation et Développement en 1984, puis une Charte de l'Environnement en 1990. Un Plan d'Action Environnementale (PNAE) étalé sur quinze ans est mis en oeuvre depuis 1991.
En outre, la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) a été mise en place suivant les engagements pris dans la Déclaration de Johannesburg sur le développement durable de 2002.
Plusieurs actions favorables au développement durable sont en cours notamment dans le domaine de la législation, du tourisme durable ainsi que du changement climatique.
Deux projets sont identifiés dont un dans la forêt de Makira, dans l'est du pays et un autre dans le corridor près d'Andasibe, également dans l'est.
Les objectifs intègrent la protection de la biodiversité ; la séquestration du carbone et le développement des communautés locales. Rappelons que "Rio+20" sera une occasion de discuter comment le développement durable peut devenir une réalité pour les sept milliards d'habitants du monde d'aujourd'hui, et pour les neuf milliards prévus en 2050.
En adhérant à la déclaration de Rio en 1992, Madagascar a adopté les principes de ce Sommet : "les êtres humains sont au centre des préoccupations dans les respects des générations futures et présentes. La protection de l'environnement est partie intégrante du processus de développement, elle est conditionnée par la lutte contre la pauvreté".