Journalistes de RFI tués au Mali : une panne de pick-up à l’originedu drame

Afriquinfos Editeur
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Selon les éléments de l'enquête judiciaire dévoilés par le magistrat français, c'est en raison d'une panne du pick-up des ravisseurs que les deux reporters, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ont été abattus.

"Après avoir été redémarré, le véhicule ne pouvait pas rouler plus de 800 m en raison d'une surchauffe du bloc-moteur", a expliqué à la presse M. Molins.

Selon le procureur, deux hypothèses sont plausibles pour expliquer l'assassinat des deux journalistes : soit les ravisseurs les ont tués pour ne pas ralentir leur fuite car des militaires français étaient déjà à leurs trousses, soit les otages avaient essayé de profiter de la panne du véhicule pour s'échapper, se faisant ainsi descendre par balles.

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Les enquêteurs ont, en outre, pu fouiller le pick-up, abandonné par les auteurs du rapt à une douzaine de kilomètres à l'est de Kidal (nord-est), sur la route de Tin-Essako. Ils y ont notamment découvert des numéros de téléphone ainsi qu'une autorisation de circuler délivrée par la police locale au nom de Baye ag-Bakabo.

Ce dernier, a confirmé M. Molins, fait actuellement l'objet "d' intenses recherches". "On sait que c'est un membre d'AQMI (Al- Qaïda au Maghreb islamique), qu'il fait du trafic de stupéfiants", a déclaré à la presse le procureur.

"Il a été vu circulant au volant du pick-up qui a servi à enlever les deux journalistes et il a été vu en train d'acheter 140 litres d'essence la veille ou l'avant-veille de l'enlèvement", a-t-il ajouté.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête judiciaire pour " enlèvements suivis de mort en relation avec une entreprise terroriste" le 2 novembre dernier, soit le jour même du meurtre des deux reporters de RFI.