RDC : Joseph Kabila appelle les groupe armés à déposer les armes

Afriquinfos Editeur
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Dans un discours à la nation, Joseph Kabila a invité les rebelles du M23 à déposer les armes? "Faute de quoi, a-t-il prévenu, nous n'aurons d'autres options que de les y contraindre par la force", a-t-il déclaré.

Il a également félicité l'armée gouvernementale, les FARDC, et la brigade spéciale de la Monusco après la prise des localités de Kibumba, Kiwanja, Rusthuru centre et la base militaire de Rumangabu et Bunagana au Nord-Kivu.

Il a rendu hommage au casque bleu tanzanien tué au combat. "La nation congolaise leur exprime sa reconnaissance. Je présente à leurs proches ainsi qu'aux gouvernements contributeurs des troupes de la Monusco les condoléances attristées des tous les Congolais", a-t-il indiqué.  

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Le chef de l'Etat congolais a également demandé aux différents groupe armés de renoncer à la violence.  

"Mettre fin à toutes les activités militaires rendrait les uns et les autres éligibles à la réinsertion à la vie nationale. Quant aux groupes armés étrangers, FDLR, ADF/Nalu, LRA et FNL qui continuent de semer la désolation dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, je les mets en demeure de déposer les armes et de mettre fin à toute exaction sur les populations congolaises. Faute de quoi, ils s'exposent à une opération de désarmement forcé aussi vigoureuse que celle en cours", a-t-il affirmé.

Par ailleurs, Joseph Kabila a demandé aux pays voisins de la RDC d'appliquer effectivement l'accord de Addis-Abeba et la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies qui sont, selon lui, la voie royale pour la paix et la stabilité dans la région.

L'accord de Addis-Abeba, signé le 24 février dernier dans la capitale éthiopienne par onze pays africains sous l'égide des Nations unies, vise la restauration de la paix dans l'Est de la RDC, en proie à l'insécurité depuis plus de deux décennies. Les pays signataires se sont notamment engagés à ne pas soutenir les groupes armés actifs dans cette partie de l'Afrique.

La RDC et les Nations unies accusent le Rwanda et l'Ouganda de soutenir la rébellion du M23, active dans la province du Nord-Kivu depuis mai 2012.

S'adressant aux Congolais, le chef de l'Etat leur a demandé de "saisir la situation au Nord-Kivu pour renforcer la cohésion nationale".

"L'heure n'est pas à la chasse aux sorcières, a-t-il lancé, mais au rassemblement des Congolais dans toutes leurs diversités autour du seul objectif qui vaille : la grandeur et la dignité du Congo".

Joseph Kabila a prononcé ce discours quelques heures après la reconquête de Bunagana, dernière grande cité du Nord-Kivu occupée par les rebelles du M23 depuis plus d'une année. Avant Bunagana, les FARDC avaient repris le contrôle de Kibumba, Kiwanja, Rusthuru centre et Rumangabo.