24 joueuses, parmi lesquelles 10 professionnelles évoluant dans les championnats européens (France, Suisse, Pologne, Roumanie et Serbie), sont depuis lundi en stage bloqué à Yaoundé pour faire face à leurs imminents adversaires: Brésil, Grande-Bretagne et Nouvelle-Zélande, tous habitués des grandes compétitions internationales.
"Ce sont des jeunes footballeuses qui travaillent ensemble depuis trois ans. Pendant le stage, nous mettons l'accent sur l'attaque parce qu'on n'arrive pas à marquer beaucoup de buts, et des erreurs du travail défensif sont régulièrement commises", déclare dans un entretien exclusif à Xinhua, l'entraîneur de la sélection féminine du Cameroun, Enow Ngachu.
"C'est un collectif solidaire doté de l'esprit Lion qui veut tout gagner. On est capable de créer la surprise face aux meilleures nations de la planète, à condition qu'on se prépare bien. Pour cela, le programme de stage doit être scrupuleusement respecté", poursuit-il.
Cette première phase de la préparation s'achève le 3 juillet et sera ponctuée par des matches amicaux avec les meilleurs clubs camerounais. Puis les Lionnes iront s'installer dans un camp d'entraînement en Ecosse pour s'acclimater jusqu'au 26 juillet, la veille de la cérémonie d'ouverture des JO.
Pendant cette période, les Camerounaises vont livrer des matches amicaux avec des sélections nationales de l'Afrique du Sud, du Canada et de l'Ecosse.
"L'objectif, à travers ces rencontres, est de voir si les filles peuvent avoir le rythme et en même temps, tester leur capacité de récupération avant le premier tour des JO pendant lequel nous aurons à jouer trois matches en une semaine", indique Enow Ngachu.
Le programme de préparation et la philosophie de jeu présentés par le staff technique national ont reçu l'aval de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), qui a également sollicité l'appui technique de la ville de Lille située au Nord de la France.
"On est dans un groupe très difficile. Il faut que les Lionnes se mettent rapidement au travail pour rivaliser avec le Brésil, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande", précise également à Xinhua le vice-président de la FECAFOOT, Francis Mveng.
Ces inquiétudes sont légitimes car, le Cameroun a hérité du groupe le plus difficile. Le Brésil comme grande nation de football féminin a remporté deux médailles d'argent successives aux JO à Athènes en 2004 et à Pékin 2008.
L'Angleterre se maintient dans les dix premiers du classement mondial de la Fédération internationale de football association ( FIFA), comme en attestent les deux quarts de finale de la Coupe du monde féminine disputés en 2007 et en 2011.
Et la Nouvelle-Zélande a accompli des progrès notables en participant au tournoi olympique de football féminin il y a quatre ans en Chine.
La tâche s'annonce très difficile. Mais, les Lionnes indomptables, malgré leur jeunesse et l'inexpérience, peuvent aussi se prévaloir de quelques atouts. D'autant plus que les dirigeants du football camerounais ont régularisé les problèmes liés aux primes de matches. Pour une victoire, les Lionnes indomptables empocheront désormais 2.000 dollars US, et en cas de nul, 1.000 dollars US.