Les deux agresseurs ont été jugés séparément. Vendredi dernier avait lieu le procès du Nigérian de 41 ans, dont la défense a laissé perplexe le Tribunal : « Il nous a proposé 2000fr pour faire le sexe avec lui dans les WC publics », affirme le prostitué homosexuel accusé de viol et d’extorsion. Une affirmation qualifiée de « complètement ridicule » par plusieurs témoins.
Les faits, qui se sont déroulés à Lausanne il y a maintenant deux ans, sont particulièrement sordides. La victime, un ouvrier agricole d’une vingtaine d’années, rencontre un jeune Roumain de 17 ans dans un bar. Ils sortent ensemble de l’établissement vers 1h du matin.
C’est là que le flirt vire au cauchemar : le mineur et le Nigérian emmènent le jeune homme dans les toilettes publiques près de la Promenade Derrière-Bourg et le violent, sans préservatif. Le Nigérian va ensuite retirer 2.000fr sur la carte bleue de la victime, « comme salaire ». Les deux complices tabassent la victime, lui cassant deux dents, et lui interdisent de quitter les lieux pendant au moins une demi-heure, le menaçant de lui « casser la gueule » à nouveau.
« Pendant plusieurs mois, j’ai subi un traitement contre le VIH marqué par des vomissements, des nausées, des insomnies et l’angoisse. Par chance, je n’ai pas contracté le sida », déclare la victime.
L’accusé nigérian a tenté de minimiser son rôle dans l’affaire en rejetant la faute sur le Roumain, prétendant qu’il ne voulait pas le contrarier et qu’il avait peur de représailles ; une version très peu crédibles aux yeux du tribunal. Le verdict devrait tomber aujourd’hui.
