Les investisseurs arabes sont plutôt confiants au climat d’affaires en Tunisie malgré les difficultés

Afriquinfos Editeur
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Plusieurs projets ont été présentés depuis le démarrage du congrès dans l'agriculture, le tourisme, l'industrie, les services et de l'infrastructure du développement régional, mais les investisseurs tunisiens et étrangers "demeurent réticents à cause du climat d'investissement peu rassurant et des sit-in à répétition", comme l'a indiqué le Premier ministre tunisien M. Hamadi Jebali à l'ouverture du congrès.

Néanmoins, le gouvernement tunisien a alloué au titre du développement régional une enveloppe de l'ordre de 6 200 millions de dinars. Un montant "suffisant", selon M. Jebali, surtout que " les investisseurs tunisiens et étrangers sont prêts à investir dans les hôpitaux, les autoroutes, les zones industrielles, mais tout ça reste relatif à l'amélioration du climat d'investissement".

Les projets présentés lors de ce congrès "constituent des opportunités prometteuses et l'intérêt que les investisseurs arabes porteront à leur financement aidera la Tunisie à surmonter cette phase transitoire", d'après Mme Wided Bouchamaoui, président de la Centrale patronale tunisienne (UTICA).

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D'après Ezzeddine Saidane, expert économique tunisien, "le renforcement des investissements locaux constitue le meilleur indicateur d'attractivité d'un pays" ajoutant dans une déclaration à la presse que "l'investisseur étranger observe le comportement des promoteurs locaux avant de s'engager dans un projet".

Sur un autre plan, les résultats des efforts arabes communs notamment dans le secteur économique ont été "en-deçà des ambitions des peuples arabes et particulièrement celles des jeunes ", d'après M. Bouchamaoui.

Ce constat se manifeste, selon elle, à travers l'augmentation du chômage et l'aggravation des difficultés de développement dans les pays arabes. Ainsi, les hommes et femmes d'affaires arabes sont appelés à "contribuer davantage à la réalisation des revendications des jeunes du monde arabe", a encore insisté la présidente de l'UTICA.

Pour sa part, le président de l'Union générale des Chambres de commerce, d'industrie et de l'agriculture de la région arabe M. Adnane Kassar a affirmé en marge des travaux du congrès que "les pays arabes sont incapables d'établir un programme économique conforme à leurs ressources naturelles".

Dans ce sens, M. Kassar a plaidé pour l'application des recommandations du Sommet arabe du Koweït portant essentiellement sur les concepts de l'Union douanière arabe à l'horizon 2015 et du Marché arabe commun en 2020.

Cet appel lancé par M. Kassar a été appuyé par la Ligue arabe représentée lors de ce congrès par le directeur de la direction des études et des relations économiques stratégiques M. Thameur El- aani.

"La création d'un marché arabe commun en 2020 est l'ultime objectif en vue de la réalisation de la sécurité économique arabe", a indiqué M. El-aani qui a annoncé à l'occasion la finalisation de la loi douanière commune aux pays arabes.

Dans le cadre de cet effort arabe, reste à parachever l’identification douanière arabe (en cours) malgré l'existence d'" entraves liées notamment aux règles d'origines des marchandises arabes", toujours d'après M. El-aani.

A une journée de la clôture de ce congrès arabe sur l’investissement, l'attention des divers participants se croisent au niveau de la promotion de l'investissement interarabe notamment en Tunisie où "les horizons sont largement ouverts pour lancer des projets productifs", comme l'a promis le chef du gouvernement tunisien.

Le Premier ministre tunisien avait pris l'engagement à l’ouverture de ce congrès, de parachever la révision du code d’incitation aux investissements avant la fin 2012 et de "lever toutes les difficultés et les entraves juridiques" que les investisseurs particulièrement étrangers pourraient rencontrer avant de lancer leurs projets.