Cette région est une véritable « poudrière », et il est impossible de prédire son avenir si quelque chose se passe, a déclaré M. Khamenei lors d'une réunion du cabinet. Ces propos faisaient allusion à l'éventualité d'une réaction militaire des États-Unis aux allégations sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Les États-Unis tiennent Damas responsables d'une attaque chimique qui a frappé des civils, et dans laquelle le gouvernement syrien dément pour sa part toute implication.
Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a déclaré mardi que l'armée américaine se tenait prête à frapper la Syrie immédiatement si le président Barack Obama en donne l'ordre. En cas d'intervention militaire des États-Unis en Syrie, « ce sont eux qui y perdront de la même manière qu'ils ont souffert des conséquences de leurs interventions en Irak et en Afghanistan », a déclaré Khamenei selon ce reportage.
« Les conséquences de l'intervention d'États extérieurs à la région et d'étrangers dans (les affaires intérieures) d'un pays déclenchent un embrasement qui augmente la haine du pays concerné envers (ces États extérieurs et étrangers) », a déclaré le dirigeant iranien.
L'Iran est un allié déclaré du gouvernement syrien au Moyen- Orient et s'est engagé à soutenir le régime du président Bachar Al- Assad contre les rebelles armés qu'il affirme soutenus par l'Occident. Dans le même temps, la république islamique a exprimé sa prédilection pour « des solutions pacifiques et politiques » aux conflits meurtriers qui secouent ce pays arabe.
Mercredi, le président iranien Hassan Rouhani a déclaré que « la population mondiale, et en particulier celle du Moyen-Orient, n'est pas prête pour une nouvelle guerre », a rapporté la chaîne de télévision IRIB TV. « Un comportement aventurier dans cette région est risqué pour la stabilité de la région et du monde », a-t-il dit, ajoutant que cela renforcerait encore l'extrémisme et le terrorisme. M. Rouhani a appelé les inspecteurs de l'ONU en Syrie à clarifier les différents aspects de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie par « une enquête impartiale ».