Kaspersky révèle, dans son dernier rapport Africa Cyberthreat Landscape, une intensification préoccupante des cybermenaces visant les entreprises du continent. L’étude, fondée sur les données anonymisées du Kaspersky Security Network (KSN), met en évidence une augmentation de 14% des attaques par spyware entre 2023 et 2024. Ces logiciels espions, conçus pour surveiller discrètement les activités d’un utilisateur et extraire des données sensibles, s’imposent comme l’une des menaces majeures de l’écosystème numérique africain.
Cette progression s’inscrit dans un contexte global d’escalade des cyberattaques. En 2024, 131,5 millions de menaces web ont été détectées en Afrique, en hausse de 1,2 % par rapport à 2023. Le Maroc, le Kenya et l’Afrique du Sud comptent parmi les pays les plus ciblés.
Une surface d’attaque qui s’élargit dangereusement
Les entreprises africaines, en pleine transformation numérique, doivent faire face à une combinaison de menaces de plus en plus complexes :
- Menaces web : les tentatives d’attaques en ligne continuent de progresser, portées par le phishing, les redirections malveillantes ou les sites infectés.
- Menaces locales : +4 % d’attaques sur les dispositifs via des supports amovibles ou logiciels dissimulés.
- Password stealers : +26 % de tentatives de vol de mots de passe, ciblant en priorité les grandes économies numériques du continent.
« L’essor du travail hybride, la numérisation accélérée des services et la faible maturité en cybersécurité créent un environnement favorable aux cybercriminels. Les entreprises africaines doivent impérativement renforcer leur posture défensive pour protéger leurs données et assurer la continuité de leurs activités », alerte Maher Yamout, Lead Security Researcher chez Kaspersky.
Renforcer la résilience numérique en Afrique
Face à cette montée des risques, Kaspersky recommande une réponse structurée autour de plusieurs axes :
- Investir dans des solutions EDR avancées, telles que Kaspersky NEXT EDR Expert, pour renforcer la détection et la remédiation.
- Former les collaborateurs à identifier les signaux d’alerte et adopter des réflexes cyber.
- S’appuyer sur des analyses de Threat Intelligence pour anticiper les comportements des groupes malveillants.
- Isoler les sauvegardes, appliquer des mises à jour régulières et sécuriser les accès distants.
Afriquinfos.