Incendies de marchés au Togo : Vers la libération provisoire de tous les inculpés ?

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L’information était officieuse depuis plusieurs heures dans les milieux politiques. Au terme de plusieurs tractations externes et internes au monde politique togolais, le pouvoir judiciaire devait faire un geste à l’endroit des inculpés dans l’affaire « des incendies de marchés au Togo », à l’approche de la date limite de dépôt de candidatures pour les législatives du 21 juillet 2013. Ce 16 juin, cette date limite qui expirait avait été repoussée au 19 juin. Parmi ces inculpés, on note plusieurs responsables de partis d’Opposition, susceptibles de briguer des sièges parlementaires dans plusieurs circonscriptions du pays.

Ils sont près d’une trentaine de militants et responsables de formations d’Opposition détenus depuis la mi-janvier dans différentes prisons légales ou autres lieux de détention au Togo. Dans sa sortie médiatique de ce 17 juin, le Procureur s’est tout juste contenté d’expliquer « qu’à l’étape actuelle de l’évolution des enquêtes » dans cette affaire, des détenus (dont le nombre n’a pas été signifié) peuvent recouvrer leur liberté. Même cette « liberté provisoire » a été évoquée tacitement par ce Procureur. Dans sa sortie, le même Procureur a également évoqué la levée des restrictions de déplacements qui frappaient plusieurs leaders d’Opposition dans l’affaire sus-mentionnée.  

Il s’agit donc pour les autorités togolaises de procéder à une décrispation de l’atmosphère politique dans le pays avant l’enrôlement définitif des listes de candidatures pour les législatives de juillet prochain. Le 10 mai dernier, Etienne Yakanou, un responsable fédéral du parti ANC, a perdu la vie en détention dans le cadre de cette procédure judiciaire sus-mentionnée.

Ces dernières semaines, les principaux partenaires multilatéraux et bilatéraux du Togo regroupés au sein de l’UE et de la CEDEAO ont vivement prié les acteurs politiques togolais à trouver des solutions consensuelles aux multiples bras de fer d’avant-législatives. Ces élections sont repoussées depuis octobre 2012.

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