Abidjan (© 2020 Afriquinfos)- Revenu jeudi dernier à Abidjan après deux mois passés en France pour des raisons médicales, le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly est décédé mercredi le 08 juillet à 61 ans. Les condoléances ont afflué de partout, d’abord de sa famille politique, le RHDP qu’il devait représenter lors de la prochaine présidentielle, de l’opposition ivoirienne mais aussi des dirigeants africains. Tous ont salué la mémoire d’un homme qui aimait son pays la Côte d’Ivoire et qui toute sa vie est resté fidèle à ses convictions politiques.
C’est d’abord en Côte d’Ivoire qu’on a énormément réagi au décès inattendu d’Amadou Gon Coulibaly. Dans l’annonce officielle faite par la Présidence ivoirienne, Alassane Ouattara a rendu hommage à son «jeune frère, son fils » qui a été pendant plus de 30 ans, son plus proche collaborateur. « Un homme d’Etat, de grande loyauté, de dévouement et d’amour pour la Patrie». Cette description est également celle faite par Henri Konan Bédie, pour marquer son affliction suite au décès d’AGC. Le Président du PDCI-RDA voyait en lui un « Grand serviteur de l’état, il reste un exemple de loyauté et de fidélité dans le respect de ses convictions politiques » et n’a pas manqué de façon particulière « adresser ses sincères condoléances au Président Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire qui perd un fidèle et loyal collaborateur ».
Même son de cloche au Front Populaire Ivoirien (FPI) où Pascal Affi N’Guessan dit avoir appris avec consternation le décès du Chef du gouvernement ivoirien CAR indique-t-il, « son retour, après des soins en France, avait suscité beaucoup d’espoir de le revoir assumer les charges assignées à la Primature ainsi que les activités liées à sesambitions politiques, dans le cadre du RHDP, sa famille politique qui l’a désigné comme candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020». Et de poursuivre: «Le FPI, en ces circonstances douloureuses, présente ses condoléances au Président de la République, dont il fut un collaborateur fidèle et loyal et qui n’a jamais cessé de lui témoigner sa confiance, au Gouvernement, au RHDP ainsi qu’à son épouse et ses enfants».
Même Guillaume Soro, président de Générations et Peuples Solidaires (GPS) en froid avec le pouvoir d’Abidjan y est allé de son mot de condoléances: «J’apprends ce soir le décès du Premier Ministre de la Côte d’Ivoire M. Amadou Gon-Coulibaly avec qui j’ai partagé une longue fraternité même si ces temps-ci je n’ai pas eu l’opportunité de lui parler », commence l’ancien Président de l’Assemblée nationale ivoirienne. Les pensées de GKS vont à la famille biologique d’Amadou Gon Coulibaly et aussi «au couple présidentiel que je sais meurtri par ce subit décès. Le Président de GPS n’a pas raté l’occasion de glisser un petit message politique : « Ces moments douloureux doivent nous amener à méditer la condition humaine et le jeu politicien n’a pas droit de cité en cette circonstance », a-til conclu.
Gon salué par des personnalités étrangères
Les hommages sont aussi parvenus des Chefs d’Etat africains et d’autres personnalités du continent. Macky Sall, le Chef d’Etat sénégalais a ainsi écrit sur Twitter « J’ai appris avec peine le décès du Premier ministre de la Côte d’Ivoire Amadou Gon Coulibaly. Au nom de la Nation, je présente mes condoléances émues au Président Alassane Ouattara ainsi qu’à sa famille et au peuple ivoirien ». Son homologue togolais, Faure Gnassingbé a salué un «homme d’Etat et unami du Togo», tandis que le président Burkinabé Marc Roch Christian Kaboré a «présenté ses sincères condoléances et celles de la Nation burkinabè « à (son) frère et ami, le président Alassane Ouattara, à la famille éplorée du défunt, à sa famille politique et au peuple ivoirien ». Akinwumi Adesina, président de la BAD y est allé de son tweet « Je suis attristé par le décès de mon cher frère et ami, le Premier Ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly. Un grand homme. Un homme humble. Un homme fidèle. Les mots ne peuvent exprimer ma tristesse. Mes condoléances à sa famille, au président Ouattara, et à la Nation», écrit l’économiste.
Boniface T.
