Cette mission militaire française en provenance de l'aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, confirmée par un responsable de l'aérodrome de Bertoua, est également étayée par des habitants de la ville qui attestent « avoir vu ces militaires prendre des photos ».
Un message porté du chef d'état-major particulier du président de la République camerounaise (CEMP/PR), daté du 20 mai dernier, a instruit à certains ministères stratégiques et les services de renseignements de « faciliter la mission de reconnaissance de l'armée française qui va se dérouler du 28 au 29 mai 2013 », selon les sources.
Les sources sécuritaires ont confié à Xinhua qu'elles soupçonnent « un projet d'installation d'une base militaire par les Français pour mieux contrôler les flux des rebelles qui menacent la stabilité de l'Afrique centrale ».
Elles citent notamment les éléments de la rébellion Séléka qui s'est emparée du pouvoir en Centrafrique mars dernier et de la secte islamiste nigériane Boko Haram, suspectés de vouloir converger vers cette partie du Cameroun pour une opération déstabilisatrice du régime de Paul Biya comme le signalait le site français Médiapart au lendemain de la libération des 7 otages français enlevés en février dans l'Extrême-nord du pays.