Aujourd’hui, Habib Ellouze a tenu à s’expliquer. Il accuse le journal Le Maghreb d’avoir déformé ses propos en les sortants du contexte. Lui-même se dit fervent défenseur des droits de la femme. Il ajouta que lorsqu’il parlait d’opération esthétique, c’était à propos du Yémen et non pas de la Tunisie ou d’autres pays d’Afrique. Qui croire ? En réponse à ces nouvelles accusations envers la journaliste, elle décida de publier intégralement l’interview audio en guise de preuves.
Depuis samedi dernier, la Tunisie et les associations féministes sont secouées par les déclarations de l’élu tunisien Habib Ellouze. Selon le journal Le Maghreb, il aurait ouvertement qualifié l’excision d’opération chirurgicale esthétique. Selon lui, cela n’aurait aucune répercussion sur le plaisir de la femme mais en plus cela soulagerait l’homme de clitoris « gênants ». Suite à la publication de ses propos, l'élue Nadia Chaabane s’est dite terriblement choquée qu’un politique puisse plaider pour un « crime contre la femme ».
D’après l'Organisation internationale des migrations (OIM), les mutilations génitales féminines concerneraient environ 140 millions de filles et de femmes à travers le monde notamment en Afrique. Cette pratique très répandue au Bénin, au Mali et dans plusieurs autres pays arabes, cause de nombreux décès. Alors que c’est une pratique majoritairement illégale, beaucoup d’Etats n’interdisent toujours pas l’excision comme l’Egypte, l’Algérie, l’Ouganda, la Somalie ou le Nigéria.
