Il a fait cette déclaration au lendemain d'un appel lancé par l'opposition à ses militants à observer une journée "ville morte" le 28 juin, rapporte la radio nationale guinéenne.
Le ministre Alhassane Condé a indiqué que les "marches demeuraient interdites jusqu'à nouvel ordre", par contre, les meetings pouvaient se tenir dans les aires aménagées et sur l'esplanade du palais du peuple.
Les membres de l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et le collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition ont décidé de manifester le 28 juin, en demandant à ses partisans d'observer une journée "ville morte".
Les deux blocs de l'opposition avaient hésité avant de prendre cette décision.Ne voulant pas intenter d'actions de désobéissance civile à l'absence du président Alpha Condé, les opposants étaient semblent-t-il divisés entre le maintien ou non de la marche initialement prévue pour le 28 juin, avant qu'ils ne finissent par s'accorder sur l'organisation d'une journée "ville morte" en lieu et place de la marche.
L'opposition avait dû ajourner une marche prévue en mai dernier, à cause de l'absence du chef de l'Etat guinéen, qui était en déplacement vers l'Asie.
Cette fois-ci encore l'absence du président Alpha Condé qui a pris part au sommet de Rio+20, a pesé sur la décision des opposants qui ne veulent passer à l'action que quand le président est au pays.
Ces actions de l'ADP et du collectif visent à protester contre le quiproquo qui entoure les préparatifs des élections législatives, avec une commission électorale nationale indépendante (CENI) désavouée par l'opposition, qui réclame sa recomposition.