Guinée-Bissau : Signature d’un accord de sortie de crise par le parlement, des partis et la junte

Afriquinfos Editeur
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Selon Ibrahima Sory Diallo, président de l'Assemblée nationale, ce texte a été signé par lui-même, les membres du commandement militaire dont le chef d'état-major de l'armée Antonio Injai et 25 partis politiques, dont le Parti de la Rénovation sociale (PRS) de Kumba Yala qui, avant le putsch, était le principal leader d'opposition. L'accord a été signé en l'absence de sept partis, dont le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et des îles du Cap-Vert (PAIGC), de Carlos Gomes Junior, ex-Premier ministre.

Le document indique que la nouvelle Commission nationale Electorale (CNE) sera présidée par un magistrat de carrière et sera chargée de mettre en place une nouvelle loi électorale.

Le futur gouvernement de Rui Duarte de Barros, nommé Premier ministre le 16 mai, devra relancer les réformes dans les secteurs de défense et de sécurité, ainsi de l'administration, ajoute l'accord. Le chef de l'Etat de la transition, Manuel Sherifo Nhamadjo, qui a assisté à la signature de l'accord, a révélé à cette occasion que 30% des membres du futur gouvernement seront des femmes. Il a demandé au Premier ministre d'être ferme dans la gestion des biens publics.

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"Les comptes du gouvernement seront audités avant l'entrée en fonction du futur gouvernement", a-t-il dit. Le coup d'Etat militaire du 12 avril a beaucoup affecté les institutions publiques de la Guinée-Bissau où un processus de transition politique est en cours après les nominations d'un président et d'un Premier ministre pour une période de douze mois. Une force ouest-africaine a commencé à se déployer dans le pays pour protéger les organes de transition et les personnalités politiques qui devront organiser des élections générales d'ici à un an.

 Le PAIGC ne reconnaît pas les nouveaux maîtres de Bissau.

 Vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé le retour immédiat à l'ordre constitutionnel et adopté à l'unanimité une interdiction de voyager contre cinq responsables du putsch, dont le chef d'état-major de l'armée, le général Antonio Indjai.