Guinée-Bissau : Les élections générales risquent d’être reportées

Afriquinfos Editeur
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A moins de trois mois de ces élections qui devraient permettre au pays de retrouver une vie constitutionnelle normale après le coup d'état du 12 avril 2012, "les bailleurs de fonds n'ont pas encore versé le moindre sou, condition indispensable pour la tenue des élections", a déclaré à Xinhua une source proche du gouvernement.

La Guinée-Bissau, un des pays les plus pauvres du monde, n'a jamais financé sur ses propres ressources les élections depuis l' ouverture du pays à la démocratie en 1991. Les scrutins ont toujours bénéficié de l'aide de la communauté internationale.

"Si nous avions de l'argent aujourd'hui, nous maintiendrions la date des élections au 24 novembre et débuterions les recensements immédiatement; mais comme il n'y a pas de fonds, tous les travaux sont compromis", a expliqué le ministre de l'Administration territoriale, Baptista Té.

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"Le gouvernement s'est conformé à toutes les exigences de la communauté internationale, y compris la modification de la loi électorale", a rappelé Batista Té.

La possibilité d'un report des élections à une date ultérieure n'a pas été écartée par le président de transition, Serifo Nhamadjo.

"Maintenant, tout dépend de la rencontre entre les autorités de transition et nos partenaires", a-t-il indiqué à la presse.

 Du côté de la Commission électorale nationale chargée d' organiser les scrutins, on déplore le retard dans la libération des fonds.

"Nous n'attendons que les fonds pour commencer la campagne de sensibilisation et l'éducation civique", a souligné Cristiano Na Bita, directeur général du bureau d'appui technique au processus électoral.

Un éventuel report des élections législatives du 24 novembre a également été reconnu par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies à Bissau.

"Je reconnais la possibilité de report des élections", a déclaré José Ramos Horta, dans une interview à la  radio des Nations Unies.

Les organisations nationales de la société civile s'étaient récemment élevées contre le report des élections et dénonçaient des manoeuvres dilatoires menées en ce sens par les acteurs politiques.