Le pacte a été signé, au cours d'une cérémonie à Bissau, par le président en exercice de l'Assemblée nationale, Ibrahima Sory Diallo, en l'absence du PAIGC (Parti Africain pour l'Indépendance de la Guinée-Bissau et des îles du Cap-Vert), parti au pouvoir avant le coup d'Etat du 12 avril dernier.
Le document comprend six articles et constitue un cadre légal afin de conduire le pays à la normalité constitutionnelle.
Il entre en vigueur dès sa signature et stipule que Manuel Sherifo Nhamadjo sera président de la République de Transition durant un an et sera investi de tous les pouvoirs inhérents à ce poste, jusqu'à l'investiture du président démocratiquement élu.
"La présente législature de l'Assemblée nationale qui devrait prendre fin en novembre sera prolongé jusqu'à l'investiture de nouveaux députés de la nation et durant la période de transition l'approbation des projets de loi se fera conformément aux normes constitutionnelles et aux lois en vigueur", explique le document.
Le Premier ministre, souligne le document, sera désigné, par consensus des partis et nommé par le président de la République de Transition et le gouvernement d'un an sera un gouvernement d'union nationale.
Le pacte qui sera déposé à Cour suprême précise que ni le président de la République de Transition, ni le Premier ministre de Transition ne se porteront candidat durant les élections présidentielles et législatives à venir.
Le pacte a été signé par la Junte militaire, les partis politiques, en présence des représentants des Etats-Unis, de la Chine, de la Lybie, du Nigéria, du Sénégal, de la Russie, de la Gambie, de la Mauritanie, de l'Union africaine et de la CEDEAO.
Le président Manuel Sherifo Nhamadjo qui a présidé la cérémonie de signature, a affirmé que "toutes les conditions sont réunies afin de procéder à une transition en toute sécurité".