Tôt le matin, les arrêts de bus et de taxi étaient envahis de monde composé de travailleurs des secteurs publics, mixtes et privés, d'hommes et de femmes d'affaires, de jeunes, se rendant tous à leurs lieux de travail.
Les grands marchés des quartiers de Madina, Matoto, Ratoma et Kaloum ont repris de plus belle leurs activités commerciales.
Partout, les boutiques, les magasins, les restaurants sont grandement ouverts aux clients.
Au centre ville de Kaloum, les travailleurs de l'administration publique étaient en place dans leurs différents bureaux.
Les banques et assurances ont connu aussi une affluence.
La circulation des personnes était plus fluide, les militaires étaient moins visibles dans les rues, laissant la place aux éléments de la police et de la gendarmerie très nombreux dans les grands carrefours à Bambeto, Aéroport, Dixinn, Hamdallaye ou encore au pont "8 novembre".
Toutefois à l'entrée de la ville de Kaloum, des militaires au béret rouge continuent de fouiller les voitures jugées suspectes avant de libérer le passage.
Dans toutes les conversations et autres échanges de propos, dans les petits café, les bars-restaurants et cybercafés, le sujet majeur demeure l'attaque du domicile du chef de l'Etat mardi par un commando lourdement armé.
De façon unanime, les Guinéens fustigent l'acte et le condamnent avec la dernière énergie.
"Cette attaque porte atteinte à nos valeurs constitutionnelles et démocratiques, car c'est le chef de l'Etat qui incarne ces valeurs selon notre Constitution", commente un enseignant d'une école privée de Kaloum.