Suite à une action en justice du quotidien Miami Herald, Washington a été contrainte de dévoiler les noms des prisonniers de Guantánamo gardés indéfiniment en détention.
Sur cette short liste, il s’agit de prisonniers « très dangereux, donc non libérables et non jugeables ». Ces prisonniers sont au nombre de 48 et ont une sorte de statut de prisonniers de guerre qui ne peuvent pas être poursuivis faute de preuves, ni libérés en raison du danger qu’ils représentent pour les Etats-Unis.
Parmi ces prisonniers, une majorité sont yéménites ou afghans, et on compte un marocain : Abdellatif Nasir. Ce prisonnier de 48 ans et à Guantánamo depuis 2002, soit plus de 11 ans, et comme les autres prisonniers de cette liste, il n’a pas peu d’espoir de retrouver un jour sa liberté.
Les autres prisonniers marocains ont déjà été transférés, acquittés ou rapatriés au Maroc. Seul un autre détenu marocain, Younes Abderrahman Chekkouri, est encore répertorié par les autorités américaines mais il devrait être transféré vers un lieu tenu secret.
Le camp de Guantánamo continu d’attirer ainsi les critiques de l’opinion publique internationale, gouvernements et associations de défense des droits de l’homme. Certains comme on l’a vu ne sont pas jugés, et des documents ou témoignages décrivent des détentions inhumaines et l’emploi de techniques de tortures.
Sur les 166 prisonniers, dont 86 qui attendent leur transfert, la moitié a récemment fait une grève de la faim pour dénoncer ces conditions de détention et l’absence de jugement.
Obama, lui, réitère son engagement quant à la fermeture de ce centre très controversé.