Annonçant la grève dans un message diffusé à la radio, le président de l'Union des enseignants de Tanzanie (TTU), Gratian Mukoba Mukoba, a demandé aux enseignants de "rester chez eux et de dormir" pour marquer le début d'une grève indéfinie.
La grève a débuté après un préavis de 48 heures donné vendredi par le TTU à son employeur, le ministère de l'Education et de la formation professionnelle, après que les deux parties eurent mis fin aux négociations sur l'augmentation du salaire professoral devant la Commission pour la Médiation et l'Administration (CMA).
Les enseignants demandaient un doublement de leur salaire, avec 55% de subvention additionnelle pour les enseignants de sciences et de mathématiques, et 50% pour les enseignants des autres disciplines.
Ils ont également demandé 30% de subventions supplémentaires pour les enseignants travaillant dans des conditions difficiles.
En outre, les enseignants réclament le paiement de leurs salaires en retard et de leurs arriérés, qui s'accumulent depuis plusieurs années.
Le TTU et le ministère de l'Education ont porté la question devant la CMA le mois dernier, mais la commission n'a pas réussi à trancher leur différend, le ministère ayant échoué à annoncer une position précise sur la question.
Avant le début de la la grève, le gouvernement a prévenu ceux qui y participeraient qu'ils s'engageraient sur une voie "illégitime" s'ils se mettaient en grève, la question étant déjà en discussion devant la cour de justice.
Le salaire minimum des professeurs certifiés est de 224 400 shillings tanzaniens (environ 140 dollars), celui des diplômés de 349 000 shillings (environ 218 dollars), et celui des enseignants diplômés du supérieur de 450 000 shillings (environ 281 dollars).
La grève des enseignants fait suite à deux grèves nationales des médecins des hôpitaux publiques, qui demandaient eux aussi un meilleur salaire, en février et en juin.
