Paris (© 2022 Afriquinfos)- Habitué à faire parler de lui plus pour sa musique et les hits qu’il enchaîne, Gims a démarré l’année 2022, dans un tout autre registre. Celui de la polémique. Le chanteur d’origine congolaise après le tollé qu’il a suscité pour avoir interdit à ses fans de lui souhaiter la bonne année, est de nouveau sous le feu des projecteurs au sujet de la nationalité française qu’il n’a toujours pas obtenue.
C’est dans un interview dans le « Journal du Dimanche » que Gims a voulu faire une ‘’remontada’’ après un début d’année pas très bien réussi. Sous le feu des critiques après sa série de vidéos datée du 1er janvier dans lesquelles, il demandait aux musulmans de ne plus lui souhaiter la « bonne année » et encore moins d’y répondre eux-mêmes : « S’il vous plaît, avec les bonnes années, Nouvel An, laissez-moi, vous savez bien que je n’ai jamais répondu à ça, et vous continuez à m’en envoyer jusqu’en janvier, février (…) En plus, les muslims, on a la même conviction, arrêtez avec cela. Ce sont des muslims qui m’envoient ça, la plupart du temps. Les frères, ne faites pas ça…Venez, on se concentre sur nos trucs à nous. Restons forts sur nos valeurs », déclarait-t-il. Des propos, taxés de communautaristes par de nombreux internautes, qui ont suscité une vive polémique et fait réagir anonymes, politiques ou personnalités de tous bords.
Une sortie que le chanteur dit regretter désormais : « Cette vidéo, je la regrette totalement. C’était un ovni, je ne communique pas comme ça habituellement. Je ne voulais pas blesser des gens. La foi, ça relève de l’intime. Il ne faut pas que les réseaux sociaux soient un tremplin pour parler de ça… Quand j’ai vu ma tête partout, sur toutes les chaînes, oui, ça m’a fait peur. Je n’arrivais pas à dormir », a-t-il déclaré au Journal de Dimanche.
Ces propos jugés de « séparatistes » risquent pourtant de lui coûter sa naturalisation. En effet dans ce même entretien que le chanteur né à Kinshasa a fait part de son désir de faire une nouvelle demande de nationalité française. Elle lui avait été refusée une première fois en 2018 « C’est l’un de mes plus grands regrets. Tous mes souvenirs sont en France : je suis né à Kinshasa mais je suis arrivé ici à 2 ans. Je suis français dans l’âme, dans le cœur. Il me manque « le papier officiel ». Mais ça, ça ne dépend pas de moi » a expliqué Gims. Et d’ajouter : « apparemment le refus est lié à un délit que j’aurais commis quand j’étais mineur. Mais mon casier est vierge. Je referai une demande de nationalité. Je suis quelqu’un de très patient, pas du genre à baisser les bras».
Des excuses qui sont loin d’ émouvoir Gérald Darmanin, ministre français de l’Intérieur qui a aussitôt réagi à cette requête de la star de la musique : «On a déjà refusé la nationalité à ce Monsieur», a-t-il lâché sans détour, laissant entendre que ce sera encore le cas lors d’une prochaine demande : «Un article très simple du Code civil qui est l’article 21-24 : nul ne peut être naturalisé s’il ne justifie de son assimilation à la communauté française ». Pour lui, Gims est « tenant d’un islam rigoriste».
«Les tenants d’islam rigoriste, ça n’est pas une bonne preuve d’assimilation à la communauté française… J’assume que des instructions soient très clairement données pour refuser la nationalité française, qu’on soit connu ou pas connu, lorsqu’on est tenant d’un islam rigoriste», a tranché le ministre.
Gims qui vit au Maroc depuis quelques années avec sa famille devra visiblement puiser dans son inspiration et sortir une chanson à la gloire de la France pour espérer un jour en obtenir la nationalité.
Boniface T.