Gabon: Guy Nzouba Ndama renforce les rangs de ceux qui veulent barrer la route à Ali Bongo

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«Je ne puis cautionner une quelconque jurisprudence qui viserait à fouler aux pieds l’immunité parlementaire dont jouissent les députés», a-t-il justifié. A l’en croire, sa décision est motivée par le souci de «réhabiliter l’honneur souillé des députés et de la première chambre du Parlement gabonais».

En réalité, Guy Nzouba Ndama proteste contre la destitution des députés Michel Menga, Alexandre Barro et Jonathan Ignoumba de leur mandat. La sanction infligée à ces derniers découle probablement de leur fronde à l’égard d’Ali Bongo. Les frondeurs reprochent à ce dernier non seulement sa candidature à la prochaine élection présidentielle (NDLR, lundi 29 février dernier, Ali Bongo a annoncé sa candidature lors d’un déplacement au pont d’Ozouri à Port-Gentil), mais aussi son bilan qui selon eux n’est pas reluisant.

Ainsi, pour marquer leur désapprobation à la politique du Président sortant, les trois frondeurs ont créé le Front «PDG Héritage et modernité», un parti dissident du PDG. Il  regroupe une quinzaine de membres dont certains sont députés et anciens ministres. Cette démission de Guy Nzouba Ndama  (70 ans) qui a passé 19 ans au poste de Président de l’Assemblée nationale, sonne comme un désaveu à la politique d’Ali Bongo.

Ce qui donne du grain à moudre aux opposants au président gabonais dont le principal est Jean Ping (ex SG de l’UA). Aussi, le désormais ex-président de l’Assemblée nationale n’hésitera-t-il pas à rallier le rang des fondeurs. Ces derniers ont fait savoir leur intention de présenter un candidat face à Ali Bongo pour l’élection présidentielle du 28 août prochain.

Anani  GALLEY