«Le personnel d’Africa N°1 interpelle l’opinion sur le fait qu’il s’apprête à observer une grève dès lundi 8 décembre 2014, si des solutions pérennes ne sont pas apportées urgemment aux revendications légitimes », voila la déclaration qui a annoncé cette interruption momentané des salariés de la radio panafricaine. Elle a été faite par M. Ngawin Ndong, président du syndicat des communicateurs d’Africa N°1, lors d’un point de presse tenu dans les locaux de la radio. Il était entouré de plusieurs autres membres du collectif des agents s’estimant laissés pour compte.
Plusieurs revendications sont au centre de cette manifestation notamment le paiement d’arriérés de 3 mois de salaires, et l’apurement des rappels sur salaires de 2008 à 2014 conformément à l’application de la convention d’entreprise signée le 21 juillet 2011 par la direction générale, l’inspecteur du travail et les partenaires sociaux .
Les grévistes réclament également des plus hautes autorités du pays la réhabilitation du centre émetteur de Moyabi (sud-est) et des relais FM à travers les capitales africaines. Ils exigent aussi l’aboutissement du redressement judiciaire et la nomination des nouvelles personnalités pour la gestion orthodoxe des fonds alloués par l’Etat au média. «Le personnel d’Africa N°1 reste convaincu que la situation chaotique que travers la Radio n’est pas le seul fait de la déliquescence des finances, mais qu’elle résulte également des erreurs de management, ce pourquoi il prie tous ceux à qui cela incombe de mener une réflexion profonde et appropriée en vue de doter la radio d’un personnel de commandement à la compétence avérée », soulignent les membres du syndicat dans leur déclaration. La Radio panafricaine est constituée de deux principaux actionnaires depuis plus de 4 ans.
Il s’agit de la Libye, actionnaire majoritaire avec 51% des parts et du Gabon qui garde 49%. Compte tenu de l’instabilité politique qui émaille ce pays depuis la disparition de Mohammad Kadhafi, la Libye n’arrive plus à honorer à ses engagements. Par conséquent, la Radio est maintenue sous perfusion permanente de l’Etat gabonais qui assure moyennement les salaires de la soixantaine d’agents que compte Africa N°1. Depuis plusieurs jours déjà, aucun programme n’est diffusé sue la radio. Il y’a 2 ans, les agents de la Radio africaine avaient lancé une grève pour les réclamations similaires. Elle avait été suspendue après quelques avancées notables.
P. Amah