Francophonie : La Guinée réadmise depuis ce 24 septembre, mais encouragée à raffermir son apprentissage démocratique

Afriquinfos Editeur
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Le Président de la transition en Guinée, Mamadi Doumbouya et la Secrétaire Générale de l'OIF, Louise Mushikiwabo (DR, Présidence de la Guinée).

Conakry (© 2024 Afriquinfos)-  Mis au ban des pays ayant en partage le Français depuis 2021 et le coup d’État qui a vu le général Mamadi Doumbouya prendre le pouvoir, la Guinée vient de voir sa suspension evée. Le Conseil Permanent de la Francophonie (CPF) a rendu public l’information ce mardi 24 septembre, tout invitant les autorités de Conakry à poursuivre les efforts sur le volet des droits et des libertés.

La Guinée sera présente au 19ème Sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) prévu début octobre en France, après 3 années d’absence. Suspendu depuis le Coup d’État perpétré en septembre 2021, le pays dirigé depuis lors par le Général Mamadi Doumbouya a vu sa suspension être levée. Une décision prise en assemblée extraordinaire présidée par la secrétaire générale, la rwandaise Louise Mushikiwabo.

L’annonce de cette levée de suspension intervient alors que la Guinée s’est engagée dans un processus d’adoption d’une nouvelle constitution. En début d’année, le Chef de la junte militaire, a annoncé l’organisation d’un référendum, qui selon ses termes « ressemble et rassemble », les Guinéens.

Le dirigeant guinéen a promis « une Constitution approuvée par le peuple et qui n’est pas du copier-coller mais une Constitution qui s’inspire du passé pour bâtir ensemble notre avenir ». Mamadi Doumbouya a notamment évoqué la volonté de « poursuivre les efforts considérables de retour à l’ordre constitutionnel, par l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes de la base au sommet en respectant », selon lui, le programme de transition pour un retour des civils au pouvoir.

Cette démarche des autorités de Conakry a visiblement pesé en leur faveur auprès de l’OIF : « Ce qui a été décisif dans la décision des États, c’est de relever quand même l’implication et la volonté de la Guinée de sortir de la crise et de retourner à un ordre constitutionnel. Et la Guinée a toujours souhaité l’accompagnement de la Francophonie. Elle a souhaité l’implication de la Francophonie et c’est cette volonté qui est quand même déterminante pour une levée de suspension. » a expliqué Oria Kije Vande Weghe, porte-parole de l’OIF au micro de RFI.

La réintégration de la Guinée au sein de l’OIF a évidemment été bien accueillie du côté de Conakry, qui y voit l’aboutissement d’une collaboration : « L’OIF a toujours été très sensible à la cause de la Guinée parce que l’OIF a très tôt commencé à travailler avec nous, dit, de son côté, Les experts de l’OIF sont en Guinée depuis toujours. Ils sont là et nous travaillons ensemble (…) L’OIF nous accompagne. Nous sommes dans l’explication, dans la convivialité, dans la confiance mutuelle. Je pense que quand on crée cela, les deux parties se respectent et on arrive toujours à des résultats comme ceux que nous avons ici » a expliqué Morrissanda Kouyaté, ministre des Affaires étrangères de la Guinée.

S.B.