Selon le tout premier bilan de la préfecture de police de Paris, trois explosions se sont produites aux abords du Stade de France, où se déroulait un match amical France-Allemagne auquel assistait le président François Hollande. Il a été immédiatement évacué.
Peu après 22H30, heure parisienne, la préfecture de police dénombrait «au moins trois fusillades, dans le secteur du Bataclan et rue de Charonne, des quartiers animés du centre de Paris. Quinze personnes sont mortes à la salle de spectacle du Bataclan. Selon des témoins, la première fusillade a éclaté à proximité d'un bar et d'un restaurant du Xe arrondissement de Paris, faisant plusieurs blessés. Les autres attaques ont eu lieu sur cinq axes de quartiers du centre de Paris très fréquentés le vendredi soir, dans des quartiers proches de la Place de la République, sur le boulevard Voltaire et le boulevard Beaumarchais. Face à l’ampleur de la situation, de nombreuses équipes de secours ont été déployées et des périmètres de sécurité ont été mis en place.
Une cellule de crise à été mise en place au ministère de l’Intérieur autour du président Hollande, du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Quelques heures après ces attaques, le président français s’est exprimé «évoquant des attaques sans précédent». Il a reçu le soutien inconditionnel de la plupart des grandes chancelleries, sur tous les continents.
Concernant les auteurs de ces attaques, François Hollande a déclaré: «C'est une terrible épreuve qui, une nouvelle fois, nous assaille. Nous savons d'où elle viet (…) Nous devons dans ces moments si difficiles, et j'ai une pensée pour les victimes, très nombreuses, pour leurs familles, pour les blessés, faire preuve de compassion et de solidarité». Ces attaques surviennent dix mois après les attentats jihadistes de janvier contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts. La dernière tentative d’attentat en France en date s’était produite le 21 août à bord d’un train à grande vitesse Thalys, entre Bruxelles et Paris.
Dans ce contexte, François Hollande a annoncé que l'état d'urgence serait décrété sur l'ensemble du territoire. Paris a décidé de rétablir un contrôle aux frontières pendant un mois, à partir de ce vendredi, à l’occasion de la conférence de l’ONU sur le climat COP21 prévue du 30 novembre au 11 décembre prochain.
Larissa AGBENOU