Dans son premier rapport sur la traite en France, le GRETA a exhorté les autorités à "lancer sans délai un plan national d'action concerté" sur la traite, en recommandant qu'un mécanisme national d'orientation soit mis en place pour identifier formellement les victimes de la traite et s'assurer qu'elles reçoivent assistance et protection.
En l'absence de statistiques détaillées, selon le rapport, il est difficile de dresser un état des lieux précis de la traite en France ou d'identifier les tendances qui se dessinent, notamment en matière d'exploitation par le travail.
Toutefois, selon certaines estimations, citées par le GRETA, il pourrait y avoir "plusieurs milliers de victimes par an". "Le nombre d'enfants victimes de la traite serait en augmentation, notamment les enfants d'origine rom et provenant d'Europe du Sud- Est qui seraient exploités aux fins de mendicité et vol forcés".
La Convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains est entrée en vigueur en France en mai 2008. Le rapport publié lundi constitue la première évaluation sur la façon dont la Convention a été mise en oeuvre par les autorités françaises.