Football égyptien/Drame: La Police indexée

Afriquinfos Editeur 117 Vues
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Sur ce point, les autorités égyptiennes sont pointées du doigt et semblent protéger la Police. Elles peinent à convaincre.  Le ministre de l’Intérieur monté au créneau quelques heures après l’incident malheureux, a donné une version très contestée. A l’en croire, le comportement de la Police a consisté à éviter les actes de vandalisme souvent causés par les supporters «Ultra White  Knight».

 Mais la version des faits du ministre contraste avec celle de beaucoup d’autres y compris les journaux pro-gouvernement. Comme par exemple le journal Al Tahrir qui s’interroge sur la décision que prendra le président égyptien Al Sissi: « Quand le président Sissi fera rendre des comptes au ministre de l’Intérieur?».

De plus des crotiques fusent de toutes parts contre la Police accusée d’avoir eu recours à l’usage disproportionné de la force et sur lequel la justice tente de fermer les yeux. Comme toujours depuis la révolution. « La justice couvre la police et ses comportements. Elle ne fait pas d’enquête sérieuse, elle ne prend pas en compte les preuves, et ce qui s’est passé hier montre que la police ne considère pas la vie de ces gens, elle pense qu’il n’y a aucun problème à les tuer puisqu’il n’y aura pas de suite judiciaire. », s’est insurgé Mohamed Lofty membre de la société civile égyptienne.

 Pour certains observateurs, la Police est hantée par les Frères musulmans. C’est pour quoi, elle voit dans tout acte de violence, une ombre de la confrérie. Ce qui justifie sa gachette facile.

D’autres ont vu leurs agissements dimanche, leur nombre très limité à contenir la foule. 37.000 officiers et 100.000 agents pour une population estimée à 90 millions d’habitants.

Ce drame rappelle celui intervenu en 2012 au stadium de Port-Saïd considéré comme la plus grande tragédie dans l’histoire du football égyptien.

 Anani GALLEY