Selon l’étude, les banques et les compagnies d’assurance peuvent miser sur une progression des revenus de 15 à 20% dans cette région du monde. L’étude situe la région à un taux de croissance de 8% et un taux de bancarisation entre 20 et 40% selon les pays.
Ce qui laisserait une forte marge de progression sur les marchés, souligne l’étude prenant le cas au Nigeria. «Sur les 70 millions de particuliers non bancarisés, 25 à 30% présentent le même profil que les clients de banques : ils sont diplômés, travaillent et disposent d’un téléphone portable», explique le spécialiste des services financiers de Bain & Company, Fabrice Franzen.
Concernant les assurances, leur taux de pénétration est inférieur à 2%. Cependant l’augmentation de revenus des populations permet désormais aux compagnies d’assurance de se couvrir contre les risques et à recourir aux outils des assureurs.
L’étude révèle que le secteur financier subsaharien s’avère prometteur puisque la pauvreté devrait reculer et les classes aisées exploser d’ici à 2020 .Selon elle, le pouvoir d’achat additionnel des populations de la région pourrait atteindre 495 milliards de dollars entre 2014 et 2020.
Les pays qui tiennent le peloton du continent concentreraient une grande partie de revenus bancaires. C’est le cas de l’Afrique du Sud, du Nigeria, l’Angola, le Kenya et le Ghana. Pour Fabrice Franzen, la meilleure stratégie reviendrait à prendre des parts de marchés à des prix raisonnables, sur les marchés qui ne sont pas trop compétitifs, comme la RD Congo, le Cameroun, ou la Côte d’Ivoire.
C’est ce qu’aurait fait Qatar National Bank récemment en prenant 23,5% de la Banque Ecobank, une initiative jugée «intéressante» par le spécialiste du crédit financier.
P. Amah