Fête d’ indépendance du Mali : Les populations des zones occupées expriment leurs regrets

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C'est le 22 septembre 1960 que le Mali a accédé à la souveraineté nationale et internationale. A la veille de cette célébration, le président de la République par intérim du Mali, Pr. Dioncounda Traoré a indiqué vendredi "que c'est la première fois en cinquante-deux ans que nous célébrons l'anniversaire de notre indépendance dans des conditions singulièrement pénibles voire humiliantes d'un pays dont plus de la moitié est occupée".

 Les populations de certaines localités des régions occupées ont exprimé samedi leurs regrets, chacune en leurs manières. A Tombouctou, des populations ont indiqué samedi à Xinhua "En réalité, la célébration se passe inaperçue. Nous sommes déçus à partir du discours à la nation prononcée par le président de la république, hier soir (vendredi, Ndlr). Il n'y a plus d'espoir parce que tout l'espoir était fondé sur une éventuelle intervention de la Cedeao, ce qui n’a pas été le cas dans ce discours". Celles-ci ont ajouté "C'est le regret partout, c'est le désespoir, les populations s'attendaient à une intervention de la Cedeao. C'est ce regret qui alimente les débats depuis hier soir, dans les 'grins'  (lieux de regroupement, de causerie des jeunes) ". A Gao, c'est le même regret, mais à l' endroit des occupants, c'est-à-dire les responsables du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujao).

 "Nous avons démarché les responsables du Mujao afin que nous puissions nous réunir à la place d'indépendance de notre ville pour fêter le 22 septembre. Mais, nos multiples démarches ont été vaines", ont indiqué ce même samedi à Xinhua des habitants de Gao.

Par ailleurs, à Ansongo, selon des habitants de ladite ville, "le Mujao a installé un peu partout son drapeau, le Noir-blanc et il a interdit l'installation du drapeau malien (vert, jaune, rouge). C'est depuis hier, vendredi, que le Mujao a commencé à installer son drapeau un partout". Ces mêmes habitants d'Ansongo ont précisé que "les occupants n’ont pas voulu que nous fassions quoi que ce soit pour célébrer le 22 septembre".