Etant dans l’incapacité de s’offrir des produits pharmaceutiques en raison de leurs prix trop élevés et parfois de leurs ruptures en stocks, les patients sont obligés de se tourner vers les marchés parallèles de médicaments. Des circuits complexes qui ne permettent aucune traçabilité. Ces produits vendus hors des pharmacies peuvent certes contenir de bonnes substances, mais parfois en insuffisante ou trop importante quantité. Ce qui peut avoir des impacts sur la santé des personnes qui les consomment.
Ces produits commercialisés dans les marchés parallèles contiennent parfois des substances toxiques notamment de l’antigel, de la mort-aux-rats, de la poussière, de la peinture ou mieux encore du mercure. Des ingrédients qui contribuent à avoir le goût et la couleur du vrai médicament et susceptibles de causer de graves pathologies, des handicaps et même la mort des consommateurs !!
Selon l’Organisation Mondial de la Santé, un médicament sur 10 en circulation serait falsifié et un médicament sur 2 vendu sur internet serait un faux. Mettant en périls la santé des populations les plus démunies, la menace rapporte 200 milliards de dollars aux trafiquants.
Il y a quatre ans, le conseil de l’Europe a décidé de mettre en place un instrument juridique afin de combattre le trafic de faux médicaments au niveau international. La convention ‘’Médicrime ‘’ qui criminalise le trafic des faux médicaments a été ratifiée par plusieurs pays européens. En Afrique, seule la Guinée a entamé le processus de ratification.
Innocente Nice