Elle a ajouté que ce taux est le plus bas par rapport au leadership féminin au Rwanda (50%) et au Burundi (36%). Ainsi, sur 56% de femmes congolaises actives, on note que 6% évoluent dans le corps professoral dans les universités de la RDC. Dans la catégorie des femmes actives, le Rwanda compte 86% et le Burundi 96%. Mme Marie Brigitte Nkoo a différencié, dans son intervention, le mot gestionnaire ou décideur de "leadership", celui-ci étant entendu comme la capacité d'un individu à conduire d'autres personnes dans le but d'atteindre certains objectifs.
Elle s'est attardée sur les apports des femmes congolaises à la consolidation de la paix, l'analyse du leadership féminin, l'état des lieux et les contraintes d'émergence de ce leadership qui sont liées notamment au prima de la division sexuelle du travail, la configuration actuelle de division du travail en RDC, en Afrique ou dans le monde.
Bien qu'il y ait des atouts pour la promotion d'un leadership féminin en RDC, il existe des actions à mener dans le sens de la dimension symbolique du Genre, du bienfondé d'un travail de fond au niveau de la représentation de la femme dans la société, de la dimension institutionnelle et individuelle du Genre, c'est-à-dire l'intériorisation individuelle de ce concept, a conclu la Pr Nkoo, spécialiste en études du genre.
La campagne de sensibilisation qui s'est focalisée autour des débats et réflexions sur l'influence de la culture dans l'éducation de la jeune fille congolaise, était organisée par la MONUSCO (Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC) en partenariat avec l'UNIKIN, rappelle-t-on.
