Europe : Seules de vraies sanctions vont dissuader de nouvelles inconduites

Afriquinfos Editeur
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Après les accusations entre joueurs en Premier League anglaise, c’est au tour du management du club de Chelsea de pointer un doigt accusateur vers l’arbitrage, en fondant son grief sur le racisme. Les accusations racistes auront donc été déclinées sous toutes leurs coutures en Europe. Malheureusement, parce que la sphère footballistique brasse des milliards d’euros chaque mois dans le monde et tout singulièrement en Europe, presque plus personne ne s’émeut des écarts de conduite relatifs au racisme. Ce qui signifie que le phénomène a encore de beaux et calmes jours devant lui. Pourtant, à chaque poussée de fièvre, les instances qui gèrent le football en Europe et dans le monde font mine de taper du poing sur la table.

De l’hypocrisie grandeur nature, en réalité. « Il n’y a pas de racisme dans le football », avait osé lâcher sur son compte twitter, l’année dernière, le plus célèbre des Blatter dans le monde du ballon rond. Après de telles déclarations, on comprend mieux le pourquoi de la passivité de la Fifa devant les insultes et gestes racistes qui prolifèrent en Occident. Au point que les principales victimes, les joueurs de couleur dans les championnats huppés du « Vieux continent », ont presque arrêté de dénoncer de manière hebdomadaire les comportements d’un autre âge de leurs collègues non Noirs. Ce qui scandalise dans l’inhibition sus-décrite de la Fifa, c’est la modicité des sanctions disciplinaires et financières infligées aux fautifs, au regard des millions d’euros que touchent chaque mois les principaux acteurs du cuir (managers, joueurs, etc.).

Si la Fifa et les premiers responsables européens du foot veulent réellement couper la tête à cette hydre comportementale, une seule et urgente solution s’impose à eux : mettre en place une batterie de sanctions véritablement dissuasives ! Dans le cas de l’espèce, il faut de lourdes suspensions durant la saison sportive en cours, et trouver si possible des voies et moyens pour élargir cette punition sportive aux sélections. Hic et nunc. Si tant est que le football demeure un sport universel en dépit du pouvoir grandissant du foot-business, les autorités de cette discipline doivent tout mettre en œuvre pour curer le racisme ou doucher les ardeurs de ses architectes, sempiternels, infatigables ou d’occasion.

 

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